SOUSSE

Sur la place de la gare de Sousse, les tréteaux font office de barrières métalliques, insolite balisage qui n’arrête pas toujours la détermination des chauffeurs tunisiens. Par chance, le soleil est au rendez-vous de la représentation tout comme les étudiants de l’Institut Supérieur des Beaux Arts avec qui nous venons d’échanger deux bonnes heures à propos de scénographie et de singularités du théâtre forain. En ce début d’après-midi, la ville est presque aussi calme que sa gare et ces jeunes spectateurs studieux, munis de leurs cartons à dessin, semblent en constituer le gros de la population. Un public averti, souriant, attentif aux détails comme cherchant les réponses aux questions évoquées le matin dans un cadre un peu plus convenu. Quelques gamins perturbateurs contrarient le spectacle d’une belle qualité malgré l’acoustique plate et le brouhaha ambiant. Après la représentation, nous allons boire un thé aux fruits secs dans un café de la médina. Occasion de se réconcilier avec la ville sous le soleil à défaut d’apprécier le breuvage en question.