Le Fourneau, Carnets de Voyage

DIMANCHE A TUNIS

dimanche 4 mars 2007

mardi 13 mars 2007, par Jean-Baptiste Magnifique

Certaines villes n’ont de sens que dans l’agitation, le mouvement des foules, la profusion des étalages, des senteurs et des bruits. Elles bourdonnent, elles trépignent, elles fourmillent, elles s’affairent, énorme organisme chaotique sans cesse en transformation. Sous un soleil sans faille, dans l’éclat des klaxons, dans le grincement sourd des tramways et les rumeurs intempestives de la circulation, elles sont vraiment elles-mêmes : vivantes. En ce dimanche après-midi, la médina de Tunis ne ressemble plus à l’image qu’on en conservait. Toutes les boutiques du souk ont tiré les volets et toute couleur a disparu. On s’enfonce, dépité, dans un dédale sombre de ruelles aux portes obstinément semblables, au ciel de bâches dépareillées, au silence menaçant. Pas vraiment d’intérêt pour le promeneur étranger qui venait y chercher animation et pittoresque. Bien vite, on renonce à l’errance pour rentrer à l’Hôtel. A la porte de la médina, un cercueil est posé en travers du chemin, à quelques mètres de l’endroit où l’on avait vu un bélier en descendant deux heures plus tôt. Certaines villes n’ont de sens que dans l’agitation de la vie mais la mort y réside.

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