MERRIS

Paysage et ambiance du Nord. Le centre du village est calme sous un ciel incertain et l’impressionnante église de briques s’impose sur son parvis. Le théâtre ambulant pose ses malles à son pied, en place de l’ancien cimetière, avec son cabaret profane. Et on songe à Ensor, à Jérôme Bosch et à Bruegel, à toute cette tradition flamande du carnaval et de la fête associant grotesque et sacré. Bientôt, la petite place déserte est envahie de véhicules et bientôt le parterre, déborde en un ballet de chaises paillées empruntées à la nef. Et quand les anges déposent leurs ailes, les comédiens se livrent à une joyeuse séance de dédicace. Dans la salle communale où un bock de l’amitié réunit acteurs et spectateurs, un organisateur plaisante : “Il vaut mieux avoir de la bière dans le corps que le corps dans la bière.”