On oublierait presque qu’il fait beau et que par une sorte de miracle, on échappe à la pluie. On oublierait également la belle façade blanche rénovée et le parvis de l’Hôtel de ville, joli décor pour le spectacle. On ne souviendra que du vacarme de la route et de la rumeur du marché qui désespèrent tous les efforts de comédiens pourtant toniques. On aura peine pour ce public assommé par le bruit, pour sa difficulté à conserver son attention, à manifester sa chaleur. De carillon à carillon, l’épreuve aura duré une heure selon l’horloge municipale et on aura vu défiler autant de remorques de paille que de contrariétés. En fin de compte, il ne restera de cette visite un peu ratée que l’amertume d’un aphorisme en forme de contrepèterie : “Au Molay Littry, le Littré mollit.”