Le Fourneau, Carnets de Voyage

BARNEVILLE - CARTERET

dimanche 3 septembre 2006

jeudi 14 septembre 2006, par Jean-Baptiste Magnifique

Sur la route de la mer, entre plage et village, les voitures passent sans ralentir malgré les barrières métalliques et l’appel tapageur de longues bannières de toile cirée. Désolant, le crachin a raison de la fête et les tables de pique-nique se désespèrent sans convive. Jetées dans un panier, les poupées africaines se désolent en silence. Oeuvre des enfants du Burkina, artisanat des circonstances et de la débrouillardise, elles sont toutes différentes, en même temps toutes semblables, peu équipées pour affronter les singularités de ce climat normand si loin des ardeurs du désert. Qu’est-ce qu’on va faire de nous ? semblent-elles s’interroger. Et les rires partagés de ces toubabs assis devant l’énorme camion à palabres n’est pas trop pour les rassurer. Demain, c’est la rentrée des classes : l’heure n’est plus à la distraction ni à la turpitude foraines. Seules quelques aigrettes blanches semblent encore chez elles sur le havre. Les poupées africaines envient leur liberté.

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