A l’extrémité de la digue promenade, le camion-théâtre adossé au vent tourne le dos à Saint Adresse et à ses falaises. Marée haute et temps incertain : la plage de galets ne fait pas recette mais les surfeurs sont déjà là, taches sombres sur l’eau verte, à chevaucher les vagues. Au loin, quelques embarcations à voile filent sur l’horizon. Planche de surf sous le bras, l’adolescent s’est arrêté devant l’étrange dressage d’animaux acrobates par des bipèdes en blouse blanche. Il a rejoint le petit groupe des promeneurs à pied, en vélo, en rollers... qui ont mis, eux aussi, un terme à leurs activités pour bénéficier du spectacle, bulle de poésie en plein vent, défiant le vacarme du boulevard et la menace du ciel. Puis le garçon est reparti, planche de surf sous le bras, défier à son tour les grosses vagues.