A la sortie des classes, les écoliers d’Hérouvillette reconnaissent le camion Pandore garé sur le parking. Ils en dénombrent les fameuses boites, soucieux d’en pénétrer le secret au delà des images. Puis ils enfourchent leurs bicyclettes avec l’intention de revenir. Autour, le calme du lotissement et de ses haies fleuries répond à l’immobilité du terrain du sport, du bac à sable et du cours de tennis balayés par un vent piquant. A l’heure dite, ils sont là, leurs bicyclettes s’entassent derrière la dernière rangée de bancs installés par le maire et plusieurs conseillers. Quelques parents sont là aussi avec les petits frères et un théâtre semble exister à la limite de la campagne où les hennissements d’un cheval de haras font un joyeux écho à la philosophie d’un âne.