Ce matin, les grilles du château ne s’ouvrent sur aucun visiteur : elles disparaissent derrière le camion. Non loin de là, côté jardin, la terrasse très austère de la crêperie le Farfadet, ne demande qu’à s’animer. Coté cour, le muret qui sépare le théâtre du marché sert de sièges aux retardataires et à l’étal de mercerie, des soutien-gorges de couleur vive s’agitent dans les sautes de vent en l’absence de la marchande qui regarde les acrobates. Ce matin à Creully, la vie continue d’être la vie : on regarde le chemin des animaux. Et un oiseau proteste, très fort, au sommet d’un grand hêtre roux.