Un beau chapiteau blanc occupe une grande partie de place, réduisant d’autant le parking en ce jour de marché et de l’autre côté des barrières qui délimitent le parterre du théâtre ambulant, les véhicules tournent à grand bruit à la recherche d’un stationnement. C’est ‘Cirque en scène” et le 8 mai, un jour exceptionnel qui déplace les fanfares, les anciens combattants et la télévision. Les vendeurs de poussins, de canetons et d’oisons (volailles d’un jour ou démarrées) s’en soucient comme d’une guigne, eux qui tournent le dos au coq des saltimbanques et la fumée des saucisses grillées s’envole avec les confettis. Mais pour la première fois, le public de Carentan ne boude pas les Magnifiques. Il faut même ajouter des chaises pour satisfaire sa demande et c’est une belle constatation qui donne lieu à un aphorisme : il reste de la place pour les hommes quand il n’en reste plus pour leur automobile.
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