Les Rias, Carnet de voyage en Pays de Quimperlé
Quartier libre à Quimperlé
Lundi 27 août après midi - Quimperlé
« Ce titre résonne comme celui d'un bon polar régional, collection le "Masque et l'Ecaille". Ambiance…
14h. Depuis ma folle traversée de Quimperlé, lundi midi, avec la tournée champêtre de Générik Vapeur, il me tarde de découvrir le spectacle que la Compagnie propose mardi soir. Pour me changer les idées, je flâne donc dans les rues de la cité, les ouïes bercées alternativement par le chant des 3 rivières qui sillonnent la basse-ville et par la quiétude des monuments et édifices, découverts en suivant les pavés qui mènent à la ville-haute.
Mi-homme, mi-poisson, je me sens dans mes éléments ici mais, malgré ma discrétion, je pense avoir été remarqué(e) car j'ai croisé de nombreux habitant(e)s arborant fièrement au cou un badge à mon effigie avec l'inscription « Les Rias 2012 ».
Intrigué(e), je décide de suivre à distance un petit groupe qui marche d'un pas bien décidé. Nous arrivons au milieu d'un bois, devant un grand bâtiment aux allures de fourmilière, le Coat-Kaër. Visiblement, c'est le lieu de retrouvailles secrètes de ces badgés de tous âges qui se saluent à voix haute et se bisent chaudement à chaque rencontre sur le parvis.
18h18, réunion des bénévoles. Etant représenté(e) sur tous les badges, mon allure me permet de passer le barrage de l'entrée comme à travers les mailles d'un filet, un sport habituel pour moi lors de mes virées nautiques. Au bout du hall d'accueil, je me retrouve dans une sorte de fourneau où se mijote tout un tas de spectacles. Une vraie caverne devant laquelle je reste baba : ordinateurs, téléphones, perceuses, affiches, casseroles, projecteurs sans oublier d'immenses tableaux récapitulatifs des actes de la semaine à venir et dont on peut dire que le concepteur est « EXCELant ».
Au milieu de cette ruche très organisée de professionnels, une vingtaine de bénévoles a rendez-vous pour découvrir les différentes missions qui les attendent ; au fil de la semaine, d'autres les rejoindront pour maintenir les braises sous le fourneau car un événement de cette envergure ne s'improvise pas.
Durant la semaine, il faudra assurer, 1 600 repas, 500 nuitées, accompagner 110 artistes, monter des scènes, se déplacer, communiquer, accueillir le public dans de bonnes conditions. Fort heureusement, il n'y a pas de billetterie à gérer car tout ce festival est gratuit !
Je salue chaleureusement tous ces sympathiques intervenants d'un revers de dorsale et décide de rejoindre mon lit, en réalité celui de la rivière Ellée pour un sommeil bien mérité. Mardi, tout se passe en soirée et il faut que je sois en forme … et en couleur !
Texte : Guy Abalain
Photos : Jacques Nicolas et Guy Abalain
Voir aussi : www.lesrias.com