- Sébastien Barrier.
- Raymond Brélivet et Ronan Tablantec
Dans les années de fin du XXème un drôle de personnage armé d’un fouet, de bric à broc, de délire verbal vient sur le quai de la Douane du port de commerce à Brest. Sans complexe il harangue les suceurs de glaces assis aux terrasses des estaminets. Incrédules ils l’ignorent, jettent un œil, regardent enfin, applaudissent et posent une pièce dans sa sébile. C’est le début d’un grand amour pour la Bretagne et de ses pérégrinations clownesques dotées d’un certain Ronan Tablantec. Ben c’était mon choix et aujourd’hui j’en suis plutôt fier. S.B
Le comédien emprunte un humour caustique décapant mais tellement savoureux que nous tombons dans sa nasse à ragots avec délectation et bonheur. Les pinces fesses n’ont qu’à bien se tenir pendant le tour de rade que nous allons suivre et, surtout, vivre pendant cinq jours. La volonté du président de l’association Les amis du bateau kerhorre fait que les sept pages de ce carnet de voyage maritime vont garantir quelques émotions. Ci-dessous : Le Marie Lizig, la carte du périple en rade, les complices.
C’est quoi la Mari-Lizig ?
La Mari lizig, bateau du Relecq Kerhuon (source wikipédia)
A la demande de Pierre Sanquer, Jean Kernéis membre du Club d’Histoire Locale lui aussi, et ancien marin, se met à la recherche de ce que furent les bateaux, les pêcheurs et les pêcheuses kerhorres. Maquettiste, il essaie de retrouver les formes de ces typiques bateaux qu’il a lui-même connus dans son jeune âge. Il se lance dans le tracé de lignes de coque mais aussi dans la confection de demi-coques. Par chance, les frères Hily, anciens constructeurs de bateaux kerhorres à Poul ar velin, sont encore là. Ils examinent les demi-coques de très près jusqu’à ce que la cinquième leur convienne. Elles ont été taillées, dans les débuts, en essayant de trouver les formes des bateaux telles qu’elles apparaissaient sur les rares cartes postales que le Club possédaient. Quelques photos de famille ont aidé aussi à la réalisation de la demi-coque retenue.
D’autres kerhors, Jean Le Roux et Christian Le Roux avaient réalisé de très jolies petites maquettes, mais la maquette de la future Mari lizig fut exécutée sur les plans tracés par Jean Kernéis et présentés dans les « Cahiers de l’Iroise » en 1973. La renaissance du dernier bateau kerhorre, démoli en 1955 sur la grève du Stéar, était entamée.
La décision de construire un bateau kerhorre est prise à l’unanimité et l’ABK choisit Joseph Canton, jeune charpentier de marine à l’Aber-Wrac’h pour réaliser le travail. Les éléments de charpente sont confectionnés à l’Aber-Wrac’h et présentés lors d’une fête populaire à Kerhuon en mai 1987. La construction proprement dite a lieu dans un hangar à Kerhuon, en plein centre de l’agglomération, devant le public et d’innombrables écoliers, et se termine par une mise à l’eau le 16 avril 1988 lors d’une fête grandiose devant près de 5 000 personnes. cette fete consistait à baptiser le bateau en présence de la marraine, une petite bretonne prénommée Ingrid corre (c’est moi).
Depuis ce jour mémorable, Mari lizig, dont la gestion est assurée par l’ABK, navigue de façon traditionnelle en rade de Brest et participe à toutes les fêtes maritimes de la région, à Douarnenez notamment, mais aussi jusqu’au Conquet et Lampaul-Plouarzel.
A sa construction tous les éléments du bateau, sans exception, étaient confectionnés à l’authentique sur les avis de Lucien Hily, mais à l’usage il a fallu admettre que pour assurer des sorties agréables des améliorations aux qualités nautiques étaient à apporter :
On a remplacé les voiles en coton (cachoutées à deux reprises) pour des voies en dacron, et changé à plusieurs reprises aussi les formes du safran du gouvernail pour tenter d’améliorer la marche au près.
En y associant l’usage d’un gui pour la grand-voile, le résultat est à peu près satisfaisant en ce qui concerne le cap sous voiles.
Pour des questions de sécurité et pou garantir des horaires de retour des passagers, il a fallu se résoudre à munir la Mari lizig d’un moteur hors-bord. Le moteur fut rapidement trouvé. Par contre, la mise au point d’une chaise adaptable aux formes norvégiennes de l’arrière fut laborieuse. L’ensemble est efficace et facilement escamotable dès que le vent se lève, de façon à ne pas nuire au caractère authentique recherché dès les débuts.
En 2000, les plan furent cédés au Chantier du Guip qui fabriqua un bateau « Kerhorre » plus grand et plus voilé que « Mari lizig » conçu comme un bateau de promenade apte à transporter davantage de personnes ; la « Vieille dame » est aussi un excellent voilier basé à Brest à ses débuts, il serait nantais actuellement.- Le bateau emblème, de la commune du Relecq Kerhuon
Au début 1979, le conseil municipal décida de doter la commune d’un blason et lança un concours de dessin. Jean Kernéis y participa et son projet de blason portant au centre un bateau kerhorre fut retenu par la municipalité d’alors puis par la commission d’héraldique du centre départemental d’archives du Finistère.
En 1988, le nom « Mari lizig » fut choisi pour le bateau. Il s’agissait du prénom d’une pêcheuse bien connue des kerhorres. Pêcheuse embarquée qui avait navigué pendant onze ans comme matelot sur le bateau de son mari et qui était décédée en 1963 à l’âge de 104 ans.
La Mari lizig au près, vue par la poupe
Débuts : 1987-88
Longueur hors-tout : 6,20 m
Maître-bau : 2,20 m
Tirant d’eau : 0,60 m
Déplacement : 2,95 tonneaux
Voilure : 20 m²
Architecte : Jean Kernéis
Les voilà prêts à provoquer l’hilarité !
Ils veulent conquérir la rade comme d’autres veulent conquérir le monde ! Seulement le leur... c’est justement ce grand bassin ou des millions de m3 vont et reviennent rencontrer le patrimoine, souvent oublié, de ses côtes déchirées. Aujourd’hui nous pensons la route comme nos anciens la mer.
- Les conquérants de la rade.
- J’ai droit de réfléchir non ?
Le premier rendez-vous a lieu ce 19 mai 2010 à 19 heures sur la Cale du Passage au Relecq-kerhuon. « Je serais brillant, malicieux, facétieux afin de remercier la cité mère du Marie-Lizig de m’avoir invité à vous dérider... Ronan Tablantec »
Commentaires impromptus
Ce 19 mai de la St Yffic permet aussi de vous inviter à inventer pour l’éternité les "Dictons de la St Yffic". Parmi les premières contributions déjà parvenues :
A la sainte Catherine, tout prend racine
A la Saint Yffic, tout prolyffic
(Proverbe moyenâgeux, dont la fin a été tronquée, le verbe prolyffiquer étant tombé en désuétude.)
Parés à continuer ? Alors à vos écrits, à vos imaginations et, comme dit Ronan Tablantec, " place au Théâtre !"
19 mai 11:56, par Jérôme 2 Rien Merci
La vie est magn’yffic
aussi longtemps qu’elle vous consume
19 mai 12:01, par Tutti Frutti
22 v’la l’Yffic
(C’est Gabin dans touchez pas au grisbi)
19 mai 12:05, par Pierre de Generik Vapeur
Devant autant de mauvaise foi à la St Yffic,
j’ai qu’un seul mot à dire :
Qui si fraude s’Yffic !
Le 19 mai 2010 12:05, Annette et Bernard Jacolot
Un blog Yfficace !
Personne ne s’en lasse !
Le dicton des blogueurs :
San Yffic y’aurait-il un Tablantec satirique ?
Fin de la page 1. Attachez vos bouées de sauvetage afin de bien délirer avec ce sacré Ronan Tablantec