(Veuillez noter que les liens hors de cette page mènent  pour l'instant à la partie anglaise du site)
[Page Principale
[Histoire]
[Les Cirques
[Homebase
[Gallerie]
[Festival
[Presse]
[Partenaires
[Tournees Internationales]
 

"Un mouvement en Ethiopie"

 Circus In Ethiopia
Membres Fondateurs:

Circus Ethiopia
(Addis Ababa) 

Circus Jimma
(Jimma) 

Circus Tigray 
(Mekele) 

Circus Nazareth
(Nazareth)

Les Nouveaux Cirques

Circus Dire Dawa 
(Dire Dawa) 

Circus Acela 
(Acela) 

Circus Harar 
(Harar) 

Circus Desse 
(Desse) 

Circus Debre Berhan 
(Debre Berhan) 

Circus Awassa 
(Awassa) 

 


 
 Membres de l'Association 
Circus In Ethiopia 
Les nouveaux cirques en Ethiopie 
Autres cirques
  • Circus Ethiopia (Addis Ababa) 1991 
  • Circus Jimma (Jimma)  1993 
  • Circus Tigray (Mekele)  1994 
  • Circus Nazareth (Nazareth)  1994 

  •  
  • Circus Dire Dawa (Dire dawa)
  • Circus Harar (Harar)
  • Circus Arsi (Acela)
  • Circus Desse (Desse)
  • Circus Debre Berhane (Debre Berhane) 
  • Circus Awassa (Awassa )
  • Circus Hargeisa - Hargeisa (Somaliland)
  • Circus Eritrea - Asmara (Eritrea)
  • Naissance d'un genre
    Oyez, petits et grands! Avec le Circus Ethiopia, place a la féerie, à la créativité à la magie et au rêve!

        Du cirque on connait les pistes, les chapitaux, les clowns, les illusionistes ou les animaux. Rien que de très occidental, en somme tant il vrai que ce genre est né et s'est  épanoui en Europe, puis aux Etats Unis. De l'Ethiopie on se rappelle les guerres, les famines et le "Marxisme" sanglant, oubliant trop souvent que ce pays renait doucement de ses cendres. Du cirque en Ethiopie en revanche on connait peu de chose. Et pourtant... Depuis huit ans dans cet état qui, chaque jour, accomplit sa révolution silencieuse, se developpe une aventure culturelle qui serait unique en Afrique si elle n'avait éssaimé, depuis peu, au Somaliland et en Eritrée: l'essor d'un cirque à part entière, doté d'une identité propre, et qui enchante des foules toujours plus nombreuses dans le pays, mais aussi dans le monde.Cette aventure porte un nom: Circus Ethiopia, premier cirque fondé en 1991, aujourd'hui une association (Circus In Ethiopia) qui regroupe les quatre principaux cirques du pays: le Circus Ethiopia, à Addis Ababa, le Circus Jimma, dans la ville du mème nom, au sud-ouest de la capitale, le Circus Tigray, à Mekele au Nord, et le Circus Nazareth, au Sud-Est d'Addis. A quoi il faut associer les six autres en Ethiopie qui on été créés dans leur sillage. Car l'experience fait boule de neige: une représentation réjouit les jeunes gens qui décident de se lancer dans l'aventure, engendrant eux mèmes des vocations nouvelles... Un exploit dans un pays qui n'avait aucunne tradition de cirque il y a peu.    .
     

        L'histoire de Circus Ethiopia est édifiante. Au départ il y a Marc La Chance, un enseignant Canadien à l'école internationale d'Addis Ababa, qui après ses cours, donne aussi quelques lecons de jonglerie aux enfants de la communauté juive de la capitale. Un travail sympathique, amusant et instructif. Sauf que tres vite, ses élèves Falashas le quitte envolés vers la Terre Promise d'Israel quelques heures avant que la ville ne tombe aux mains des rebeles du Nord en Mai 1991. Marc La Chance cesse les cours mais pour peu de temps: d'autres petits Ethiopiens qui, intrigués par ces jeux d'adresse, se sont mis a l'imiter, lui demande de les initier. l'expérience parvient aux oreilles de sportifs desquels Aweke Emeru, entraineur de gymastique. Si on travaillait ensemble? s'interrogent les deux groupes. Aussitot dit, aussitot fait: Circus Ethiopia est né, creuset de la creativité de jeunes gens qui vont peu à peu inventer leurs propres formes artistiques. "Au début , nous étions en face de deux traditions: le cirque occidental et des formes de gymnastique Ethiopienne, très développées dans le Sud du pays. Nous les avons d'abord plaquées l'une sur l'autre, puis des changements, un style nouveau sont forcément apparus", raconte Aweke, vingt-huit ans et aujourd'hui le directeur de Circus Ethiopia.

    Une équipe qui tient la corde

        Le cirque a décidé de mettre l'accent sur l'acrobatie. Avec,  au départ, un seul  instrument: une corde  grace à laquelle les jeunes rivalisent d'ingéniosité pour créér des numeros inédits. Les exercices, exécutés dans la rue au son d'un lecteur de cassette branché sur l'allume cigarette d'une voiture, attirent les enfants du voisinage. Autant de nouvelles recrues pour le cirque de demain. L'acrobatie, la jonglerie, la gymnastique, l'art du funanbule, mais aussi la musique, le théatre, la mise en scène... deviennent vite le label de Circus Ethiopia qui, soucieux de mettre l'art vivant à la portée de tous, joue partout ou son inspiration et la demande du public le menent: dans les rues, les terrains vagues, de foot, les écoles, les théatres, les hotels. " Je crois que c'est la réunion de ces genres, cirque, gymnastique, théatre, et notre disponibilité qui a fait notre originalité et notre succès" ,confie Aweke Emiru. De fait de 700 la première année, les spectateurs sont passés à... 700,000 en 1997, tous cirques confondus!

        Aujourd'hui, les cirques fondateurs de l'association, donnent en moyenne une représentation - gratuite - par semaine, à laquelle assistent entre 2,000 et 5,000 personnes.L'association regroupe pres de 500 enfants et jeunes gens, agés de huit à vingt ans. Cinquante sont des enfants de la rue. Pour s'occuper de tous ces jeunes, la structure a évidemment du se modifier. Elle assure notamment un suivi medical, voire nutritionel, pour les enfants, qui apràs l'école - obligatoire pour tous - suivent entre trois et six entrainements par semaine.

        Les cirques se sont organisés selon un model de trois ensembles: Les performers, éléments les plus rodés qui donnent les spectacles hebdomadaires dans leur ville et, lors des vacances scolaires, dans le reste du pays. Leur spectacles sont aussi l'occasion de présenter des messages qui parlent de problemes sanitaires et médicaux tels le sida, et la polio. Ce sont eux qui également partent en tournée internationale depuis 1995.

    The Circus School (© Vincent Muteau)

        L'esprit de l'association des cirques, c'est aussi l'éducation populaire. Ainsi les meilleurs "performers" se consacrent-ils a l'enseignement, dans ses écoles du cirque, lesquelles recoivent des jeunes garcons et filles enthousiastes des arts du cirque  contre une cotisation de 10FF par mois. A leur tour, les meilleurs d'entre eux integreront le groupe des "performers".

        Reste la troisième structure, sans doute la plus originale du Circus Ethiopia: celle concernant les enfants de la rue. En acceuillant ces enfants (dont près d'une vingtaine vivent en permanance avec les cirques), Les cirques de l'association se sont fixés un double objectif: d'une part de leur offrir un espace ou ils puissent exprimer leur créativite et ou ils apprennent a mener à bien un projet. Les jeunes de la rue créént ainsi leur propre spectacle et peuvent en faire  une source de revenus qui leur évitent de mendier.
    Sister, Marc, Engudai (© Vincent Muteau)
        Tout cela évidemment, coute cher. D'autant qu'au sein de l'association près de cinquante travaillent à plein temps  et qu'il a été décidé de se construire des lieux permanents pour assurer l'avenir de l'organisation. J'usqu'a présent ce sont les partenaires et organismes internationaux qui assurent une bonne partie du financement des troupes: Unicef, Oxfam (GB), Novib (NL), L'aide a l'enfance Suédoise, le Cirque du Soleil (Can), le Comité International de la Croix Rouge (CH), La Croix Rouge Ethiopienne, en collaboration avec le Ministère des Affaires Sociales de L'Ethiopie. L'association des cirques cherche encore des partenaires. Mais pour une période limitée: j'usqu'à 2003 date qu'elle s'est fixée pour devenir autonome. Car depuis que les cirques se produisent en tournée internationale, ils ont acquis une notoriété grandissante qui lui permet d'avoir de plus en plus de spectateurs... et de plus en plus d'argent pour permettre un jour l'autonomie. " Nous avons donné plus de trois cent shows en trois ans de tournée, raconte Aweke Emeru. Cela est bien sur bénéfique du cirque, mais aussi pour l'évolution de notre pratique. Nous apprenons beaucoup à l'étranger, mais nous donnons aussi beaucoup aux cirques des pays visités, notamment grace aux ateliers de cirque que nous developpons  lors de nos déplacements." Pays Bas, Danemark, Allemagne, Autriche, Norvege, Suede, Belgique, France, Suisse, Royaume-Uni,Grece, Italie, Espagne, Etats-Unis, Australie, Afrique du Sud... Depuis 1995 les cirques de l'association des cirques on donné plus de deux cent cinquante spectacles dans seize pays devant quelques trois cent mille spectateurs. Une dispersion géographique qui a certainement contribué de mieux connaitre le cirque Ethiopien.
     
     

    L'Afrique à la pointe de l'innovation


        Le continent Africain, malheureusement, n'est pas au programme de tournées prochaines, et le Circus Ethiopia y demeure inconnu, sauf en Afrique du Sud et dans les pays voisins. Mais explique Aweke Emeru, "Nous ne sommes pas totalement autonomes, nous avons besoin d'un tourneur qui nous prenne en charge sur place." Une condition difficile a remplir dans les pays africains. Peut-etre l'exemple du cirque Ethiopien parviendra t'il aux états du continent par le biais du festival du cirque d'Ethiopie, dont la premiere édition s'est tenue en Février 1997 à Jimma et dont la deuxième édition se prépare à Mekele en Février 1999. Il faudra, certes, un peu de curiosité aux amateurs de spectacles vivants  pour se rendre à un festival d'un genre qu'ils ignorent. Mais ils ne le regretteront pas: pendant une semaine deux cent jeunes de six cirques on echangé  des techniques, des idées, des cultures différentes. Et la population n'a pas été en reste: chaque soir plus de 10,000 personnes ont assisté aux trois heures de représentations!

        Aujourd'hui, le Circus Ethiopia à fait la preuve que l'Afrique nonobstant ses difficultés, pouvait faire preuve de l'innovation, ici culturelle, mais qui pourrait etre autre. Avec une vraie volonté d'avancer et de créér, au bénéfice de toute une population. "Les gens viennent nous voir, sont heureux de participer à notre esprit créatif, constate Marc La Chance. Nous avons demontré que le cirque est un vrai mouvement, par une entreprise qui s'agrandit".

    (Adapté du texte de Corinne Moncel, Magazine l'Autre Afrique, Mai 1998)
     
     

    Circus Ethiopia ou Circus In Ethiopia?
    Aujourd'hui quatre cirques font partie  de l'Association   «Circus in Ethiopia: Circus Ethiopia (la première à etre fondé), Circus Jimma, Circus Tigray, Circus Nazareth). Au niveau  international ces groupes voyagent sous un seul nom: "Circus Ethiopia". Les recettes des  tournées internationales sont reservées pour la construction de centre de cirque dans les quatres villes des cirques de l'association.
    The public (© Vincent Muteau)
     

    Recherchez ici
    Ou tourne Circus Ethiopia en ce moment?
    En haut de la page