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Circus In Ethiopia
Circus Ethiopia
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Naissance d'un genre
Oyez, petits et grands! Avec le
Circus Ethiopia, place a la féerie, à la créativité
à la magie et au rêve!
Du cirque on
connait les pistes, les chapitaux, les clowns, les illusionistes ou les
animaux. Rien que de très occidental, en somme tant il vrai que
ce genre est né et s'est épanoui en Europe, puis aux
Etats Unis. De l'Ethiopie on se rappelle les guerres, les famines et le
"Marxisme" sanglant, oubliant trop souvent que ce pays renait doucement
de ses cendres. Du cirque en Ethiopie en revanche on connait peu de chose.
Et pourtant... Depuis huit ans dans cet état qui, chaque jour, accomplit
sa révolution silencieuse, se developpe une aventure culturelle
qui serait unique en Afrique si elle n'avait éssaimé, depuis
peu, au Somaliland et en Eritrée: l'essor d'un cirque à part
entière, doté d'une identité propre, et qui enchante
des foules toujours plus nombreuses dans le pays, mais aussi dans le monde.Cette
aventure porte un nom: Circus Ethiopia, premier cirque fondé en
1991, aujourd'hui une association (Circus In Ethiopia) qui regroupe les
quatre principaux cirques du pays: le Circus Ethiopia, à Addis Ababa,
le Circus Jimma, dans la ville du mème nom, au sud-ouest de la capitale,
le Circus Tigray, à Mekele au Nord, et le Circus Nazareth, au Sud-Est
d'Addis. A quoi il faut associer les six autres
en Ethiopie qui on été créés dans leur sillage.
Car l'experience fait boule de neige: une représentation réjouit
les jeunes gens qui décident de se lancer dans l'aventure, engendrant
eux mèmes des vocations nouvelles... Un exploit dans un pays qui
n'avait aucunne tradition de cirque il y a peu. .
L'histoire de Circus Ethiopia est édifiante. Au départ il y a Marc La Chance, un enseignant Canadien à l'école internationale d'Addis Ababa, qui après ses cours, donne aussi quelques lecons de jonglerie aux enfants de la communauté juive de la capitale. Un travail sympathique, amusant et instructif. Sauf que tres vite, ses élèves Falashas le quitte envolés vers la Terre Promise d'Israel quelques heures avant que la ville ne tombe aux mains des rebeles du Nord en Mai 1991. Marc La Chance cesse les cours mais pour peu de temps: d'autres petits Ethiopiens qui, intrigués par ces jeux d'adresse, se sont mis a l'imiter, lui demande de les initier. l'expérience parvient aux oreilles de sportifs desquels Aweke Emeru, entraineur de gymastique. Si on travaillait ensemble? s'interrogent les deux groupes. Aussitot dit, aussitot fait: Circus Ethiopia est né, creuset de la creativité de jeunes gens qui vont peu à peu inventer leurs propres formes artistiques. "Au début , nous étions en face de deux traditions: le cirque occidental et des formes de gymnastique Ethiopienne, très développées dans le Sud du pays. Nous les avons d'abord plaquées l'une sur l'autre, puis des changements, un style nouveau sont forcément apparus", raconte Aweke, vingt-huit ans et aujourd'hui le directeur de Circus Ethiopia.
Une équipe qui tient la corde
Le cirque a décidé de mettre l'accent sur l'acrobatie. Avec, au départ, un seul instrument: une corde grace à laquelle les jeunes rivalisent d'ingéniosité pour créér des numeros inédits. Les exercices, exécutés dans la rue au son d'un lecteur de cassette branché sur l'allume cigarette d'une voiture, attirent les enfants du voisinage. Autant de nouvelles recrues pour le cirque de demain. L'acrobatie, la jonglerie, la gymnastique, l'art du funanbule, mais aussi la musique, le théatre, la mise en scène... deviennent vite le label de Circus Ethiopia qui, soucieux de mettre l'art vivant à la portée de tous, joue partout ou son inspiration et la demande du public le menent: dans les rues, les terrains vagues, de foot, les écoles, les théatres, les hotels. " Je crois que c'est la réunion de ces genres, cirque, gymnastique, théatre, et notre disponibilité qui a fait notre originalité et notre succès" ,confie Aweke Emiru. De fait de 700 la première année, les spectateurs sont passés à... 700,000 en 1997, tous cirques confondus!
Aujourd'hui, les cirques fondateurs de l'association, donnent en moyenne une représentation - gratuite - par semaine, à laquelle assistent entre 2,000 et 5,000 personnes.L'association regroupe pres de 500 enfants et jeunes gens, agés de huit à vingt ans. Cinquante sont des enfants de la rue. Pour s'occuper de tous ces jeunes, la structure a évidemment du se modifier. Elle assure notamment un suivi medical, voire nutritionel, pour les enfants, qui apràs l'école - obligatoire pour tous - suivent entre trois et six entrainements par semaine.
Les cirques se sont organisés selon un model de trois ensembles: Les performers, éléments les plus rodés qui donnent les spectacles hebdomadaires dans leur ville et, lors des vacances scolaires, dans le reste du pays. Leur spectacles sont aussi l'occasion de présenter des messages qui parlent de problemes sanitaires et médicaux tels le sida, et la polio. Ce sont eux qui également partent en tournée internationale depuis 1995.
L'esprit de l'association des cirques, c'est aussi l'éducation populaire. Ainsi les meilleurs "performers" se consacrent-ils a l'enseignement, dans ses écoles du cirque, lesquelles recoivent des jeunes garcons et filles enthousiastes des arts du cirque contre une cotisation de 10FF par mois. A leur tour, les meilleurs d'entre eux integreront le groupe des "performers".
Reste la troisième
structure, sans doute la plus originale du Circus Ethiopia: celle concernant
les enfants de la rue.
En acceuillant ces enfants (dont près d'une vingtaine vivent en
permanance avec les cirques), Les cirques de l'association se sont fixés
un double objectif: d'une part de leur offrir un espace ou ils puissent
exprimer leur créativite et ou ils apprennent a mener à bien
un projet. Les jeunes de la rue créént ainsi leur propre
spectacle et peuvent en faire une source de revenus qui leur évitent
de mendier.
Tout cela évidemment,
coute cher. D'autant qu'au sein de l'association près de cinquante
travaillent à plein temps et qu'il a été décidé
de se construire des lieux permanents pour assurer l'avenir de l'organisation.
J'usqu'a
présent ce sont les partenaires et organismes internationaux qui
assurent une bonne partie du financement des troupes: Unicef, Oxfam (GB),
Novib (NL), L'aide a l'enfance Suédoise, le Cirque du Soleil (Can),
le Comité International de la Croix Rouge (CH), La Croix Rouge Ethiopienne,
en collaboration avec le Ministère des Affaires Sociales de L'Ethiopie.
L'association des cirques cherche encore des partenaires. Mais pour une
période limitée: j'usqu'à 2003 date qu'elle s'est
fixée pour devenir autonome. Car depuis que les cirques se produisent
en tournée internationale, ils ont acquis une notoriété
grandissante qui lui permet d'avoir de plus en plus de spectateurs... et
de plus en plus d'argent pour permettre un jour l'autonomie. " Nous avons
donné plus de trois cent shows en trois ans de tournée, raconte
Aweke Emeru. Cela est bien sur bénéfique du cirque, mais
aussi pour l'évolution de notre pratique. Nous apprenons beaucoup
à l'étranger, mais nous donnons aussi beaucoup aux cirques
des pays visités, notamment grace aux ateliers de cirque que nous
developpons lors de nos déplacements." Pays Bas, Danemark,
Allemagne, Autriche, Norvege, Suede, Belgique, France, Suisse, Royaume-Uni,Grece,
Italie, Espagne, Etats-Unis, Australie, Afrique du Sud... Depuis
1995 les cirques de l'association des cirques on donné plus de deux
cent cinquante spectacles dans seize pays devant quelques trois cent mille
spectateurs. Une dispersion géographique qui a certainement contribué
de mieux connaitre le cirque Ethiopien.
L'Afrique à la pointe de l'innovation
Aujourd'hui, le Circus Ethiopia à fait la preuve que l'Afrique nonobstant ses difficultés, pouvait faire preuve de l'innovation, ici culturelle, mais qui pourrait etre autre. Avec une vraie volonté d'avancer et de créér, au bénéfice de toute une population. "Les gens viennent nous voir, sont heureux de participer à notre esprit créatif, constate Marc La Chance. Nous avons demontré que le cirque est un vrai mouvement, par une entreprise qui s'agrandit".
(Adapté du texte de Corinne
Moncel, Magazine l'Autre Afrique, Mai 1998)
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