L’acte théâtral
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On a essayé de garer la carriole au Fourneau, c'est une espèce d'usine avec plein de gens devant des télés dans des bureaux tout partout. Y'a que Philippe, qui est tout seul dans un bureau sans télé, y fait super bien à manger mais depuis que je suis là, il veut plus rien faire d'autre que de la mousse au chocolat et puis, il y a des lapins qui puent qui courent partout, y'a Blanquette et Caramel qui nous regardent bizarre... y'a Yffic qui nous fait la gueule derrière ses carreaux parcequ'il arrive même pas à lire les têtes de Lecture sur son espèce d'Internet... mais il dit que c'est la faute à Jean-Marie... de toute façon, je vois bien qu'on les énerve... on regarde pas assez la télé... alors je crois qu'on va se faire virer, c'est l'antiquaire basque espagnol qui va nous héberger dans sa remise. Il est sympa, on lui a piqué un violon pour Nono, pour lui faire un cadeau quand il reviendra de la Cons'serverie.. je sais pas ce qui se trafique entre les lapins qui puent et les Douanes du RG mais y'a tout un trafic de basque espagnol qui arrive de partout dans le fourneau... on a dû rendre tous nos lits et débarrasser le plancher à toute berzingue... alors je te donnerai bientôt des nouvelles mais si tu te souviens de si t'as été clown et bien moi je veux bien qu'on essaie de rigoler tous les deux avec Sardine, Crevisse et Carrelet Et ... |
C'est a cause de Popi, c'est pas grave mais c'est pas propre ce qu'il a fait, c'est pas sa faute, il n'est plus pareil, bizarre, tout drôle. Il est fatigué interne et externe, c'est parcequ'il est vieux je crois. C'est pour ça que je leur ai dit, moi, à Sardine et à Carrelet : « d'accord, on le sort mais on attend qu'il a récupéré pour faire le spectacle. » De toute façon, Sardine elle a dit que c'est moi qui s'en occupe, je suis le chef responsable de Popi et personne il pourra nous le reprendre, Popi, on a décidé, il reste avec nous. Et bientôt, il sera complètement libre et là on fera comme avant le spectacle, et on leur montrera à Brest que Popi c'est formidable... |
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Hé ! Ça vous dirait de gagner de l'argent ? Parceque nous, on peut vous faire du grand spectacle. On a sorti le vieux de l'hospice, on l'a dépoussiéré. Y'a plus qu'à lui faire prendre une bonne douche et il sera fin prêt. Vous allez voir, si on le secoue un peu je suis sûr qu'il y a encore des trucs à en tirer. Et puis sinon, avant de se faire virer du fourneau, avec Sardine et Crevisse, on a réussi à préparer des trucs d'avant-garde à vous sortir... pour trois fois rien. Au fait, puisqu'on parle business, j'ai dégoté un appareil photo sur le port, un truc de pro, c'est celui d'un indic des RG, un certain JM. Je vous le ferai pas cher, mais attention, il est pas encore au courant qu'il l'a perdu, alors pas de blagues.
Si j'avais une maman, je lui dirais : « Brest, ville où les marins sont prêts à suivre même si l'on est à quai. »
Mon Cher Pipo, Je t'écris mais je me souviens pas bien de toi... Ils disent qu'avant je faisais le Clown avec toi et qu'on était des vraies têtes d'affiche... ? Moi, je veux bien mais je ne me souviens pas très bien.. Ou alors ils se sont gourés de bonhomme... Y'a Carrelet qui arrête pas de me dire de faire le clown comme avant... Moi je veux bien leur faire plaisir, mais j'ai ma mémoire qui s'est barrée le jour de l'orage et depuis j'ai un peu de mal, alors si tu peux me remettre un peu les idées en place. Si tu te rappelles du numéro de domptage de l'ours ou de la cible nombril... ? Si tu te rappelles, je pourrais peut-être les aider un peu... Je ne sais même pas la tête que t'as, à part sur l'affiche quand tu devais être jeune.
... j'étais tranquillement avec Georgette et tous les autres, à regarder la télé dans la salle de repos et ils sont arrivés. Ils m'ont fait plein de bisous, plein de cadeaux et on est parti en courant. Depuis, c'est marrant, on court partout, je fais pipi quand je veux et où je veux tout partout... ils m'ont mis une jolie robe comme Sardine.
Y'a une très bonne nouvelle, ça y est Popi, il est sorti... On a créé une équipe de choc avec Carrelet et Sardine, et on l'a sorti de sa maison pour les vieux. Ils allaient finir par le tuer. Alors on a été le libérer, on a couru, couru, et puis marché. Et c'est là, au moment où qu'on voulait se mettre à l'abri sur le port à Brest, qu'on les a rencontré, l'autre équipe. C'est comme si ils nous attendaient, il nous on gardé comme si on était des vraies personnes. Apparemment, c'est souvent qu'ils font ça... Ils mettent à l'abri, les gens qui en cherchent un, C'était vraiment bien, on a mangé comme des rois, on a pu se laver, se reposer un peu, rigoler et faire une fête... jusqu'à ce qu'ils craquent... 
