Première nuit...
Couchée sur un matelas très fin à même
le sol, ma tête reposait sur un oreiller bien ferme, les fenêtres
moustiquaire laissaient passer tous les bruits. Cette ville aux
vaches sacrées et aux chiens errants devenait à la
nuit tombée un territoire presque animal. Les jappements
des chiens se livrant bataille était effrayant... Je m'endormis
au petit matin...
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Réveil...
Réveillée par le tintamarre des clochettes qui retentissent
pour tirer les Dieux de leur sommeil ou par le crachat du voisin,
rituel de tous les matins. Les journées commencent tôt,
5h, 6h du matin les ruelles jusqu'alors endormies reprenaient vie.
Je me plaisais à écouter ces bruits de vie qui pourtant
m'ennuyaient ou me dégouttaient les premiers jours. Je ne
pouvais plus m'en passer. Ils faisaient office de réveil,
ils étaient devenus mon alarme. De temps en temps réveillée
avant eux, j'attendais patiemment leur signal avant de quitter mon
lit.
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P'tit déj...
Thé et miel népalais, toasts grillés, et le
fameux fromage de yak... Absolument délicieux... C'est vrai,
je l'avoue, ce n'est pas ce que dégustent les autochtones,
mais il nous était difficile de commencer notre journée
par un dal bhat (lentilles et riz) nourriture traditionnelle de
ce peuple et qui plus est délicieux.
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Histoire de tempo...
Le n° 5 était mon favori, il reliait notre domicile
au centre de Katmandou. Tous différents mon préféré
restait le trois places. Noir et jaune, à trois roues, le
toit bâché, ils étaient décorés
à l'aide de guirlandes de Noël qui le plus souvent entouraient
le pare brise. Ils étaient totalement instables, il arrivait
que ces cyclomoteurs transformés ne réussissent pas
à monter les cotes, il fallait alors descendre et monter
à pied.
Ils faisaient un boucan du tonnerre, à tel point qu'il était
facile de renoncer à toute conversation durant le trajet.
Ouvert sur les cotés tout passager avait le droit à
son bain de pollution.
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Cérémonie de bienvenue
Comme le veut la tradition Népalaise nous enlevions nos
chaussures avant de pénétrer dans une maison.
Ce jour là notre hôte, nous offrit du thé, des
biscuits à l'orange et nous fit la cérémonie
de bienvenue. Cette tradition consiste à appliquer une pâte
de couleur rouge sur le front à la racine des cheveux et
à déguster une goyave. La dégustation du fruit
nous posa problème, aussi raide qu'un bambou, nous étions
là plantées, les yeux fixés sur ce fruit...
Vite, vite, une solution... comment ne pas manger cette goyave...
Je portais le fruit à ma bouche et croquais dedans... ne
pas l'avaler, le morceau coincé entre mes molaires et ma
joue, je mâchais de l'air Céline m'observait, je devinais
sa pensée... Elle en fit de même...
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En route pour Pashupatinath...
Surprenant petit temple prêt de la rivière Bagmati.
Aujourd'hui c'est la fête des femmes, le paysage rouge et
or qui s'offre à nous reste une image inoubliable...
Ce serpent de femmes vêtues de leurs saris rouges attendent
patiemment leur tour pour prier.
De l'autre coté de la rive nous les entendions chanter, certaines
se jetaient dans la rivière. L'eau était aussi sale
que puante, les cendres des crémations encore chaudes y tombaient
directement. Les cadavres des animaux dérivaient sur les
berges... Et pourtant... le spectacle y était magnifique,
les couleurs vives apportaient douceur et harmonie a ce chaos. On
se plaisait à les regarder, si loin, elles réussissaient
à nous communiquer leur joie...
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Les petits singes...
Gourmands, ils raffolent des sacs plastique pour ce qu'ils contiennent,
c'est à dire le plus souvent de la nourriture.
Ils sont marrants mais quelque fois effrayants, assis, ils vous
épient avec leurs yeux en formes de billes. Ils déambulent
à travers les édifices, et semblent peu s'intéresser
aux arbres qui inondent cette colline.
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Apprendre à manger...
Leçon n° 1 - se laver les mains et prendre une assiette
de Dal Bath
Leçon n° 2 - toujours manger avec la main droite, car
la gauche est impure
Leçon n° 3 - la paume de la main tournée vers
le haut, légèrement incurvée, le pousse plié,
rejoint les autres doigts.
Leçon n° 4 - mélanger le riz et la sauce à
pleines mains
Leçon n° 5 - Prendre une portion du mélange avec
les mains comme indiqué précédemment, à
l'aide du pouce, d'un geste franc, faire basculer le mélange
dans la bouche.
Leçon n° 6 - N'oubliez pas de mâcher, et lavez-vous
les mains après le repas ; Bon ap...
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Les enfants
Les yeux noirs, les cheveux brillant, ils ont les traits fins,
le visage barbouillé et les vêtements souillés,
ils traînent dans les rues après l'école. Mais
tous n'y vont pas...
Les parents travaillant, l'aînée de la famille, quelquefois
à peine âgée de 6 ans, se voit transformée
en petite maman. On les voit ces mamans - fillettes trimbalants
le petit dernier encore endormit sur leur dos, tout en jouant, elles
prennent soin de leur famille. Elles aussi deviendront solides...
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Le pied...
La souplesse de ce peuple est impressionnante, toujours accroupis,
ils attendent...
Malgré un corps marqué et usé par le temps,
l'artisan sculptera sa statuette, coincée entre ses pieds,
il la tiendra solidement de peur quelle ne s'échappe. Avec
son outil il la martèlera, achevée et les yeux comme
pansés par du papier, elle ira rejoindre les autres sur l'étagère.
Et regardez là bas, ce fabriquant de collier, le gros orteil
entouré par le fil, il fixe l'attache de la parure multicolore.
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En amazone...
Elégantes et raffinées, on les voit partout ces
amazones à moteur, elles montent les motos comme les élégantes
du 17éme siècle montaient leur cheval. Le sari dans
le vent, elles se tiennent droites, et leur corps souvent lourd,
suit le mouvement d'une circulation anarchique et des routes blessées.
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Devinez !
Quelle est la chaussure nationale au Népal ? Très
pratique, car durant la mousson, il suffit de se laver les pieds,
et cela est également un gain de temps si on suit la tradition,
qui est de se déchausser avant de rentrer dans une maison.
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Mission photos
La journée était assez belle, mais comme d'usuel,
la lumière très blanche écrasait le relief
du paysage. Les photos prises précédemment nous l'avaient
confirmé. Cependant les rues colorées et les silhouettes
vaporeuses dont des personnalités s'échappaient, méritaient
d'être figées et dévoilées pour être
comprises. Assan, place du marché... à terre les marchands
vendent leurs victuailles. Des photos idéales s'offrent à
nous, toutes ces attitudes et cette gestuelle qui fait partie de
l'identité de ce peuple.
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Elle me regarde, assise au milieu de ses fruits elle
ignore les chalands qui trient et balancent ses oranges. Je semble
faire l'objet de son attention. L'appareil photo autour du coup, j'ignore
ce qu'elle désire... prise d'une gêne je me sens comme
perdue dans ce monde qui est le sien. J'ai envie d'appuyer sur le
bouton, mais elle ?... son regard n'est pas une invitation j'en suis
certaine. Elle en a marre de rentrer dans cette boîte noire.
Je ne lui ai pas volé son image, pourquoi ?... par gêne,
par peur ou par respect
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Côté désagréable
Européennes, et blondes, nous ne passions pas inaperçues,
notre passage attirait toujours les marchands vivant ou pas du tourisme.
Que ce soit pour acheter de la nourriture, prendre le taxi ou du
fil de fer pour les sculptures, les prix triplaient. Ce sentiment
d'avoir un tiroir caisse à la place des yeux, nous était
désagréable. Mais peut-on en vouloir à un individu
dont le principal souci est de nourrir sa famille ?... non
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Les rois du recyclage
Nous pouvons être fières de dire que nous sommes écolo...
! En matière de recyclage nous sommes loin de leur arriver
à la cheville. Ils font du neuf avec du vieux et ça
brille. L'exemple le plus parlant est la ferraille. D'une passoire,
on fabriquera une armoire. Tout à la main l'initial sera
transformé. Le savoir faire de certains de ces artisans est
comme magique, quand on les observe le travail paraît facile,
alors qu'il est fastidieux. Même si la raison de ces transformations
n'est pas écologique mais économique, et s'ils ont
énormément à apprendre pour protéger
notre planète, ils y contribuent sans même y penser.
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Les porteurs
Les ruelles étroites ne permettent pas toujours l'accès
aux véhicules, alors la solution est le dos d'homme, ici
tout se porte. Le secret ? un ruban de corde tissée.
La charge entourée par le ruban, de bas en haut le plus souvent,
repose sur le haut du front du porteur.
La charge sur le dos, ils avancent sans regarder, alors poussez
vous, car ils passent. Il est drôle de les voir dans les rues,
de temps en temps, cachés par le colis, l'objet paraît
se déplacer seul.
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La haut dans les montagnes...
C'est vert, puis encore plus haut, blanc. Les champs de riz à
étages inondent la vallée, les routes sinueuses sont
en rythme avec ce décor. Etroites, les accidents sont nombreux
et les causes diverses, chauffeurs fous, vitesse excessive, éboulement
de terrain, accrochez-vous !
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