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Reportage fabriqué et mis en ligne en direct par
Le Télégramme et l'Espace Culture Multimédia du Fourneau


19h30 : Alors que sur le quai Malbert un animateur s'époumone en tentant d'attirer des chalands vers les stands des sponsors du tour de France à la voile, près de 350 personnes s'entassent devant une épicerie, ce qui est plutôt inhabituel… Mais nous y reviendrons. Le coup d'envoi de ce second "jeudi" est donné par la compagnie Sambahia (Angers), qui installe un morceau de carnaval sur les quais. Ces tapeurs fous bardés d'instruments exotiques donnent une fausse impression d'aisance, mais leur prestation est réglée comme du papier à musique. Bon, c'est pas vraiment la sarabande comme à Rio, mais on en aperçoit quelques un(e)s qui se mettent à remuer le nombril de façon franchement pas catholique.

20h15 : Qui a dit que les marins étaient des saoûlographes invétérés ? Les chansons de Guillemer (guitares sèches, accordéon diatonique et voix) sont de vrais morceaux d'humanisme. On y prend des cours d'histoire, avec une chanson sur les clippers qui ramenaient le thé des Indes via le Cap Horn, on y verse une larme en écoutant l'histoire du nègre John Cotton, pendu pour avoir couché avec une blanche, on se remémore les bateaux revenant du Chili chargés de nitrates ("aujourd'hui on sait plus quoi en f…, des nitrates !"), on s'y laisse même subvertir avec des chants quasi-anarchistes : "C'est pas le cap'taine qui sent venir le vent, c'est pas lui non plus qui vire au cabestan, c'est nous-aut' les gars du gaillard d'avant, qui faisons aller le bateau d'l'avant"

20h30 : Juste après, place aux bardes du "Syndrome de l'Ardèche". Un syndrome qui ressemble fort à la Danse de Saint-Gui. Surgissant comme de petits diables, ils viennent troubler le repas des estivants en traînant leurs binious, leur hélicon, leur grosse caisse et leur accordéon jusque dans les restaurants. Les gens interloqués n'ont même pas le temps de dire "ouf" que voilà déjà nos Ardéchois repartis… Et même pas un psychiatre dans la salle, c'est rageant… Leur formation hétéroclite prouve au moins que la cornemuse n'est pas l'apanage des Celtes. A suivre...


Le tee-shirt de cet inconnu aurait pourtant dû me mettre la puce à l'oreille, mais comme d'habitude, je n'en ai fait qu'à ma tête...

...c'est décidé, j'arrête de boire. On m'avait annoncé un défilé avec une compagnie espagnole, "Sarruga". Bon. Mais alors que sont ces drôles de poissons géants qui font blob-blob ? Me voilà transformé en plancton. C'est Pierre Dac qui rêvait de la quantité d'os à moëlle qu'il aurait fallu pour faire un pot-au-feu avec le lac Léman, mais imaginez un peu la bouillabaisse que ces espagnols de Sarruga seraient en mesure de nous préparer !

Ah, ils ont plutôt l'air sympa, comme ça, hein? Mais faut pas s'y fier. J'ai vu un gamin qui a bien failli se faire avaler tout cru par un requin géant, j'ai vu une sorte de grosse baleine dévorer le repas que de braves familles avaient payé avec leur argent (certainement gagné à la sueur de leur front), j'ai vu d'étranges automates pilotés par des sauvages à l'accent fortement étranger, alors maintenant, c'est décidé, j'arrête le poisson.


Voilà l'explication de cette queue inhabituelle devant le marchand de légumes. D'abord, c'est pas un marchand, mais une marchande, qui s'appelle Andrée Kupp. Ensuite, c'est pas vraiment une marchande, parce que ses légumes, elle les vend pas, elle les montre, avec sa compagnie les Z'Animos. Et elle fait bien, parce qu'ils en valent plutôt la peine. Je les soupçonne d'ailleurs d'être à moitié transgéniques, (ou alors vachement libérés). Vous avez toujours cru que les légumes étaient des être plutôt calmes, non ? Grave erreur. Quand les horribles petits asticots mal élevés à tête de vieille chaussette leur en laissent le temps, ces végétaux se livrent à des cabrioles complètement dingues...

...nous ne citerons que la carotte Erika, qui nous a épatés avec son numéro de trapéziste, ou encore Léon, le melon de Cavaillon, qui est un maître dans l'art du boogie-woogie. Mais le clou du spectacle, c'est le catapultage en règle d'une tomate via une courgette creuse. Inoubliable !


Pendant ce temps, les enfants jugés un peu trop gonflables par leurs parents sont en train de se défouler dans un château gonflant. A moins que ça ne soit l'inverse ?
Et voici le Julien Lourau Groove Gang, des gars qui ont visiblement passé leur enfance devant Starsky et Hutch, mais pas pour les images. Parce que ce qu'ils nous servent là, c'est pas de la gnognotte de soul music du top 50, hein? C'est presque du tricot, tant les syncopes vous donnent envie de vous tortiller sur vous-même. Un peu plus loin, les Brestois du Loupous System Fonk (à 7 ou 8 sur scène) déchaînent tout autant les foules, avec un groove de très bon aloi qui n'a rien à envier à celui des parisiens, ma foi.

Mais c'est pendant le concert des Naufragés que le public se lâche vraiment. Est-ce à cause des deux violonistes, qui jouent à l'unisson de sulfureuses mélodies ? Est-ce la faute au chanteur, qui joue de l'harmonica comme s'il était né avec ? Nul ne le sait, mais cette photo se passe de commentaires, alors chut.

Ils ont fini par arriver, les concurrents du tour de France à la voile, dans une débauche de casquettes et de tee-shirts promotionnels. Le concert des Naufragés n'avait aucun rapport avec eux, bien entendu... Au fait, mon favori, c'est celui avec une voile bleu-blanc-rouge.

Les furieux ibères de Sarruga sont à nouveau de sortie, et franchement, on n'avait encore rien vu! Non, si ces poissons brillent, ce n'est pas parce qu'ils ont mangé des fûts radioactifs, c'est... c'est... oh, et puis on arrête de poser des questions et on admire!

Kevin Morizur (photos)
Martin Granger (textes et mise en ligne)

"Jeudis du Port : l'air du large" (09/07/99)
"Julien Lourau : son Groove Gang fait jazzer" (09/07/99)
"Jeudis du Port : sous le soleil exactement" (10/07/99)
(ces articles ne sont plus disponibles sur le site du journal)

 

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