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20h07, les enfants s'installent sur des tapis devant l'étrange échafaudage de Tout Fou to Fly.
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Arrivent alors de drôles de personnages de Des ailes à nos souliers qui récitent un texte aux consonances et au rythme proches des Exercices de style de Raymond Queneau. Tenant tout à la fois des comédiens, des danseurs, des chanteurs, des mimes et des acrobates, ils enchaînent sur une histoire qui ne semble pourtant pas très bien cousue. Une pervenche aux allures de pic-vert, un "super héros" tout en muscle mais peu fin, un drôle de petit oiseau tout en dentelle, une sirène au profil de la décapotable, une Castafiore guitariste et un robot métallique se répondent et rivalisent d'acrobaties aériennes sur fond de bruits et de lumières de la ville. Leur leitmotiv étant la lutte fantaisiste contre toute pollution urbaine. |
Ce méli-mélo artistique et dynamique laisse pourtant le spectateur sur sa fin et pour cause : cet épisode est en effet la première partie d'un spectacle dont la mise en scène est encore inachevée. A suivre donc, sans doute aux Jeudis du Port de l'année prochaine. |
20h34, un cercle se forme autour du duo acrobatique de la compagnie Pi R2 ; Nico et Arno sont deux acrobates, ou plutôt, non un acrobate et sa frêle assistante. Ils jouent donc un peu comme les couples d'artistes de cirque ou de magiciens et tiennent en haleine les spectateurs attentifs par des exercices qui n'ont l'air de rien. | |
Quelques portés déjà vus sur des patinoires ou plus souvent fantaisistes et spectaculaires, des acrobaties très physiques auxquelles Nico et Arno apportent une petite touche humoristique et des démonstrations sur monocycles qui semblent tout à fait aléatoires et tenir du miracle. Un étonnant spectacle qui a enchanté un public riant et applaudissant sans retenue ! |
21h02, Une grande scène abrite le groupe Ekova qui était invité au printemps de Bourges de cette année. Trois musiciens de nationalité différente entourent une chanteuse aux allures de poupée russe et souriante comme une geisha. | |
Quand les cordes des instruments frémissent et que les premières notes se font entendre, la jeune femme se met à danser avec un port de tête indien et dans un déhanchement africain. Puis elle répond aux musiciens dans une langue aussi chantante que l'égyptien ou l'arabe ou les rejoint dans cette harmonie qui emmène l'auditoire tout droit l'évasion. N'est-ce pas cela la World Music ? |
22h39, l'ambiance se fait plus jeune et la musique un peu plus électrique. L'ougandais Geoffray Oryema propose des chansons issues des rythmes du blues dans lesquelles on reconnaît bien le chant populaire des Noirs américains ainsi que ceux de la soul musique. | |
On reste dans la World Music, mais les instruments sont plus modernes et moins traditionnels que ceux qu'utilise le groupe Ekova. Le mélange des cultures en est donc peut-être moins évident, même s'il chante en plusieurs langues. | |
Plus loin le groupe breton Rasta Bigoud laisse naître des petits clans de danseurs qui se forment devant la scène. Le public se laisse entraîner par ce reggae qu'il connaît bien puisqu'il revient aujourd'hui dans les discothèques de nos adolescents. |
Textes : Catherine L'Hostis
Photos et mise en ligne : Kevin Morizur
"Jeudis du Port : en route !" (16/07/99) "Geoffrey Oryema : l'ouverture du Cercle" (16/07/99) "Jeudis du port : la magie retrouvée" (17/07/99) (ces articles ne sont plus disponibles sur le site du journal) |
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