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Les feuillets d'amour (3)
L'approche "rue" permet-elle de réunir les genres ? FJ : Philippe Freslon est un scénographe,
il voit les choses bouger à partir d'un espace, il est à la limite "inconscient"
des difficultés. Il prend donc facilement le risque d assembler les
disciplines. Ce n'est pas innocent d'avoir choisi Carmen, I'opéra le plus populaire, le plus à même de descendre dans la rue. Qu'est ce que Carmen raconte ? FJ : Avant tout la difficulté de
communiquer. Carmen est emblématique de l'incompréhension de classe,
de mœurs, de sexe, de sang. La configuration de l'équipe est également
dans cette tension, nécessaire à la reconsidération du propos. C'est typiquement "rue" de travailler à partir de la matière, qu'elle soit humaine, musicale, environnementale... de bâtir en la modelant. C'est un pari d'écriture. ça ne peut être qu'une histoire d'amour. Ce Carmen parvient-il à parler d'amour ? FJ : Il n'y a qu'à voir les "corps", les
instruments à vent en eux. Carmen parle de tout ce qui nous touche,
d'amour, de sexe mais aussi d'exclusion. Carmen est une bohémienne. Propos recueillis, interprétés ou trahis par Maud Le Floc'h |
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