Les Trottoirs de Jo'burg... Mirage

..."Chants, Danses, Zoulou, jazz, classique, spiritual... Autour, t'oublie qu'y a la galère. C'est comme ça d'Addis-Ababa à Johannesburg, C'est beau, c'est triste, c'est violent. On s'enferme à double tour, mais des cœurs s'ouvrent. Là bas, quand t'as pas de maison, tu la construis... En tôle, en cartons ou en en chiffons. L'Afrique se conjugue aux temps des communautés. Sur ses trottoirs, le monde est en parade, en bois, en fer ou en papier. Caméléon, Oiseaux, Girafe, Crocodile et Scorpion, entourent des Déesses aux jambes longues et ventres ronds. Des Totems, rouges-noirs-jaunes, nus, ou en habits de cérémonie ouvrent la route aux masques du rituel de la mort et de la vie..."
Jean-Raymond Jacob

"La musique, les chants, les percussions, des moulins à musique qui résonnent comme des sanzas, des totems qui bruissent, des tôles comme des bidons qui déploieraient leurs ailes, les sons en mouvement dans l'espace... ou comment le projet d'Oposito coïncide avec le travail sur l'art sonore en espace libre que Décor Sonore mène depuis 15 ans...
Dans notre Afrique de l'imaginaire, il ne s'agit pas, une fois de plus, d'importation plus ou moins licite d'objets ou de styles, traités comme des marchandises, et replacés dans un marché néo-colonialiste de l'art.

C'est à travers l'innocence et la mémoire de notre propre enfance que nous pouvons le mieux, sans tricherie, sans pédanterie, sans stratégie, partager nos visions du monde. Car, répétons-le, la mission du compositeur n'est pas seulement d'écrire de la "belle musique". C'est aussi, et peut-être surtout, de proposer une autre écoute du monde.
Michel Risse

 

Chasser les sons et les gestes dans les rêves et les relâcher sur la ville.
Ne pas se priver de faire peur.
Répondre aux autres voix sans chercher à les comprendre, ne jamais penser.
Habiller les images, les histoires et les gestes avec leurs propres sons, et changer leurs couleurs.
Inventer la voix des saisons, invoquer des noms qui n'existent pas, chanter les chansons d'un passé imaginaire.
Parfois, jeter un coup d'œil sur le monde, puis repartir.
Oublier sa langue pour mieux trouver sa voix.
Toujours dire : nous.
Réapprendre à écouter afin de pouvoir partager son mirage."
Jean-Philippe Dejussieu

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