Il y a ce que l’on compte et les histoires que l’on raconte

27 janvier 2011 - Actus

9 commentaires

• 27 janvier 2011 13:05, par Françoise Morizur

  Outrecuidance
  ou mémoire courte ?

  La prise de position d’Yvon Hervé me glace : fait-il semblant d’ignorer, ou a-t-il vraiment oublié, que le Fourneau a déjà largement fait les preuves de son attachement au pays de Morlaix, et ce depuis bien des lustres… D’abord en en acceptant en 1997 la proposition de reprendre ce festival moribond, en prenant à son compte l’importante dette laissée en héritage, puis en développant son savoir faire et mobilisant les forces vives au chevet de ce projet pour le conduire au plus haut niveau…Je sais de quoi je parle : depuis 13 ans, durant mes vacances d’été, j’offre mon temps, ma force de travail, mon énergie, comme bien d’autres, pour que vive et se développe le FAR, avec pour gratification le bonheur d’être cheville ouvrière, accompagnatrice, de son développement…Et je l’ai vu grandir ce FAR, de tout petit à ce qu’il est aujourd’hui, à savoir un grand festival, de renommée nationale et internationale…

  Alors, comme elle résonne en ondes d’ingratitude et d’irrespect, cette déclaration qui ramènerait le Fourneau au niveau d’un prestataire de service, présentant sa facture à la fin du travail…

  La situation actuelle sur ce Pays de Morlaix, trouve sa source dans ce brouillonnage d’élus de tous bords : d’abord cette convention, document officiel raturé, geste entaché d’illégalité qui questionne sur des modes de gestion façon hors la loi… cette remarque de la maire de Morlaix Agnès Le Brun relatée dans la presse disant qu’elle n’apprécie guère les gens du Fourneau…j’aime, je n’aime plus, je n’aime pas… je mets de l’argent, je n’en mets plus, est-ce ainsi qu’on administre une ville ou une communauté de communes ? En effeuillant la marguerite ?

  Yvon Hervé n’a sans doute jamais approché le budget d’une association : en retirant 10 000 € tous les ans au FAR, bien sûr que c’est 3 fois 10 000 € pour le budget de Morlaix Communauté, mais c’est bien au bout du compte 60 000 € en moins pour le budget du FAR en 3 ans…la diminution prenant effet chaque année sur un budget amputé successivement de 10 000 € !

  Quant à cette remarque sur la piètre qualité des spectacles… chacun a le droit de développer son opinion : « j’aime ce spectacle… je ne l’ai pas bien apprécié…je suis restée en dehors…je n’ai rien compris…j’y ai lu ceci, moi pas…C’est encore fragile…ce spectacle va se rôder… » Chacun développe ses arguments, il en est toujours ainsi, rares sont les spectacles qui font l’unanimité, la dialectique est toujours de mise. C’est la richesse des arts de la rue, la distance avec les artistes n’existe pas, pas de piédestal, pas de super vedettes, à la fin du spectacle on va le plus simplement du monde s’entretenir avec les comédiens….L’affirmation d’Yvon Hervé tendrait à dire qu’il y a une vérité ? Une opinion universelle ? Une échelle de référence ? La sienne peut-être ? Quelle hérésie…

  Un grand nombre des compagnies professionnelles, présentes sur le Far sont labellisées par le Ministère de la Culture, en France, ou dans leur pays d’origine, sur d’indiscutables critères de créativité, de qualité, d’engagement pour le rayonnement de la Culture, c’est une offense au travail de tous ces gens que d’asséner de telles opinions à l’emporte-pièce.

  Pour conclure…pour ce qui relève de mon avis : le Fourneau ne doit intervenir que dans des lieux où son travail est le bienvenu.

  Françoise Morizur

• 27 janvier 2011 17:58, par Pierre Berthelot, co-directeur artistique de Générik Vapeur

  A vous,
  pour avoir internet des fois, à Valparaiso*, c’est comme avoir du bon sens pour les décideurs actuels de Morlaix, le problème c’est les gens et pourtant les gens on les aime, alors c’est une erreur de casting, on a le même problème à Marseille... ou alors ils sont allergiques à ce que l’on fait, on n’y peut rien sauf de faire le siège de leur citadelle, avec le soutien de la profession et des politiques alliés, donc dans l’opposition pour le coup, ou alors ce sont des gens frustrés qui se vengent .
  De toute manière ne lâchez rien, nous sommes bien avec vous, PLUS QUE JAMAIS !
  Ca raisonne comme le nom d’un vaisseau qui partirait à l’assaut des cruautés imbéciles,
  pas un vaisseau, un cuirassé, ça nous ressemble plus, c’est plus Potemkine ..."Potemkinons nous !"

  Pierre Berthelot,
  Co directeur artistique de Générik Vapeur

  * Ici , au Chili, nous sommes à fond, les quartiers sont mobilisés et Valparaiso va retrouver ses couleurs. Fantastique bonheur de la rencontre.
  Bien à vous toutes et tous
  un beso énorme

• 27 janvier 2011 17:58, par Chtou

  Ohé le bateau des utopies et les marins rêveurs, la mer est grande, les oiseaux rient au ciel, et tant de territoires nous attendent...

  Quittons nos ports quand le vent se lève :
  L’aventure, ce n’est pas de dire "toujours", mais de dire "tout de suite !"

  Chtou

• 28 janvier 2011 08:22, par Luc pour un bout de litote

  Claude, Michèle, Yannick et toute l’équipe qui chauffe la vie,
  Ne rien lâcher certainement sur le fond. Je suis, La litote est avec vous. Si nous pouvons agir, venir, créer un évènement comme par exemple, un défilé "sombre" dans les rues de Morlaix ou un défilé "classieux" histoire de leur montrer à ces nantis que nous savons y faire, nous serons là.
  Par contre, quand le désamour s’installe avec des élus, les saltimbanques doivent partir la tête haute. Rendre les coups malhonnêtes (Quand on veut tuer son chien, on l’accuse d’avoir la rage !), mais savoir partir pour ne pas être pollué/détruit pour les nouvelles aventures qui forcément viennent.
  Je vous embrasse,

  Luc pour un bout de Litote

• 28 janvier 2011 08:56, par Quéméneur

  Oui le Fourneau doit intervenir là où son travail est bienvenu, oui la mer est grande mais si les politiques sont aveugles et sourds à la qualité de ce travail, boudent leur plaisir et ne réalisent pas la chance qu’ils ont, la plupart des morlaisiens, si ! Regardez toutes les contributions et marques de soutiens qui affluent chaque jour...et les politiciens partent mais les morlaisiens restent, si le FAR s’en va c’est une petite lumière qui s’éteint...

  Fabienne Quéméneur
  Férue et professionnelle des arts de la rue qu’elle a découvert il y a vingt ans dans les ruelles de Morlaix

• 28 janvier 2011 10:03, par caroline Selig

  Chere Michèle, cher Claude,

  Je croyais que vous aviez enfin aperçu le bout du tunnel avec la ville de
  Morlaix, mais à lire les dernière informations, c’est effectivement pas le
  cas, et il semble même qu’un nouveau mur se présente à vous...
  Je ne sais quoi vous dire... vous dire de plus que ce que beaucoup de gens
  qui vous connaissent, qui vous apprécient, qui vous aiment ne vous ont déjà
  dit. Qu’est ce qu’on peut faire ???? Ecrire individuellement en temps que
  compagnie au Président de Morlaix communauté ??? Ecrire à vos partenaires ????
  Juridiquement, est-il possible d’invalider cette convention qu’il a osé
  modifier à la main ???
  Je reste stupéfaite et complètement consternée par cette attitude méprisante
  et malhonnête.
  En fait, ils ne vous méritent pas !!!!!!
  En tout cas, si nous pouvons faire quoi que ce soit, n’hésitez pas à nous le
  faire savoir !!!!!!!

  Je vous embrasse et reste attentive à vos infos...
  Bises,

  Melle Caroline Selig
  co-directrice artistique de la cie Artonik

• 1er février 2011 15:12, par sylvie bouguennec

  Toujours dans l’ombre, toujours avant, pendant et après, toujours présent sans jamais être vu et toujours dans une équipe qui vit, qui donne,qui a envie.
  Le FAR était plus que simples représentations avec saluts , c’est une partie de ma vie, 10 ans d’aventure humaine.

  sylvie bouguennec
  technicienne

• 2 février 2011 10:33, par Quéméneur

  Je comprends cette décision mais les bras m’en tombent et ne resteront pas ballants, j’espère sincèrement que les morlaisiens vont réagir à ce saccage...

  Fabienne Quéméneur

• 3 février 2011 09:50, par mathieu

  Bonjour,

  En effet, triste nouvelle. Tout projet, malgré sa longévité et sa qualité reste fragile face aux décideurs. Nous ne vivons pas tous dans le monde, la preuve en est. L’important est de garder ses idées, ses objectifs, sa manière de travailler. Comme le dit Chtou, d’autres ports sont sûrement prêts à vous accueillir et ce sous des meilleurs hospices. En tout cas je l’espère. Car vu ce qui se passe, cela serait sûrement dur de continuer avec eux ?

  Bon courage,
  Mathieu
  compagnie D (Tours)