Cliquer sur les points pour afficher les rendez-vous...
Lorsqu'en 1994, il nous a fallu baptiser notre Lieu de Fabrique d'imaginaires sur le Port de commerce à Brest, c'est à la cantine ouvrière de la Pyrotechnie de Saint-Nicolas que nous avons souhaité rendre hommage. Le Centre National des Arts de la Rue tient en effet son nom de nos pères et de nos grand-pères. Dans les années 50, il fallait entendre les "ouvriers de la Pyro" parler du Fourneau, cousin de "La Gueule d'Or" de l'Arsenal, là où se racontaient toutes les histoires, là où se forgeaient les réputations de la cité ouvrière du Relecq Kerhuon.
Quand vous saurez que ces coopératives ouvrières dites "Fourneau économique" avaient été créés au lendemain de la 1ère guerre mondiale pour lutter contre l'alcoolisme au travail en "donnant à manger" aux travailleurs, vous comprendrez le sens de l'aventure artistique et citoyenne du théâtre de rue. Vous l'avez saisi : le Fourneau cherche à réveiller l'imaginaire, à écrire avec les gens des histoires populaires, à construire un patrimoine d'émotions partagées.
Octobre 1990 : Au lendemain d'une édition de Grains de Folie fantastique mais pluvieuse : celle du TGV à 4 heures du matin dans la gare du Relecq, le Maire et son adjointe à la Culture nous invitèrent à « prendre une, voire deux années de repos, ou à nous trouver une cité extérieure »... Nous le fîmes sous la contrainte, mais sans jamais déposer les armes artistiques. Pendant qu'avec Oposito, Générik Vapeur et tous nos potes passionnés, nous cherchâmes, creusâmes et inventâmes de nouveaux territoires de jeu, la Cité du Relecq Kerhuon s'endormit...
La population du Relecq Kerhuon vient de choisir une nouvelle équipe municipale. Et c'est dans le cadre professionnel de notre association d'origine labellisée depuis Centre National des Arts de la Rue, que nous travaillons avec les nouveaux élus kerhorres sur le thème d'un « changement d'ère » culturel.
La volonté politique de présence d'artistes au plus près des gens est un signe fort d'espérance en des lendemains partagés. Si la culture a un coût, elle n'a pas de prix. Et quand des habitants en sont privés, ils finissent par la revendiquer.
Lancement des premiers Pique-Niques Kerhorres, juin 2008.
De gauche à droite et de haut en bas : Aurélien Marteaux, Claude Morizur,
Marine Lecoutour, Maud Saillard et Michèle Bosseur du Fourneau ;
Isabelle Mazelin, adjointe Culture/Animations/Associations,
Dina Venezia, Conseillère municipale et Yohann Nédélec, Maire du Relecq-Kerhuon.
Nous sommes honorés de débuter ce chantier
avec la population du Relecq Kerhuon
Michèle Bosseur et Claude Morizur
Co-directeurs du Centre National des Arts de la Rue, le Fourneau.