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Cîrqu'enflex light |
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officiel (ouvert depuis juin 2001) pour les dernieres créations de la compagnie. |
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Dans la forme, ''Cîrqu'enflex'' est un cirque itinérant.
Le contenu, lui, n'a pas grand chose à voir avec le cirque ! Et
dans le fond ? Si, c'est bien du cirque ! Mais qui ne ressemble pas a
ce qu'on connait.
"Ce que nous appelons une rose, embaumerait autant sous un autre
nom !" La base, evidemment, c'est la technique, telle qu'on peut l'admirer
dans les cirques traditionnels ou dans les variétés.
Du moins presque. Il y a là le trapèze, la grande roue,
le vélo acrobatique et les cordes élastiques
qui fendent le ciel. Mais voilà, tout ca n'est qu'artisanat. Dans
certains cirques, c'est ce qui ferait le début, la fin et en plus
le milieu. On y rechercherait la prouesse, la gymnastique virtuose, bref,
tout ce qu'on peut accomplir à force d'assiduité et d'endurance.
Chez ''Cirqu'enflex'' on considère ca comme une histoire d'entrainement.
C'est juste quelque chose qu'on maîtrise, même si ce n'est
peut-être pas aussi manièré que sous les grands chapiteaux.
Mais tout de même, simplement de l'application. En tout cas pas
la chose la plus importante à montrer. C'est ainsi, que ces artistes
montrent un grand savoir faire, comme si ce n'était pas vraiment
sérieux. Pour eux, la technique n'est pas un but en soi, mais bien
un moyen d'expression. Et c'est ce qui finalement rend cette technique
si attrayante.
DANIEL SCHALLIBAUM, NEBELSPALTER NR. 31/ 1995
Comme si l'amour lui même n'était pas dejà une prouesse, Et que dire du ménage à trois. En plus s'il s'agit de la mère, de la fille et de l'amant. La compagnie internationale Cirqu'enflex l'interprète à merveille, sans en nier la douleur.
Les choses ont bien changé depuis la création 97 "ZOOM". Le chapiteau igloo n'est plus là pour donner un cadre unissant les éléments. La raison en est détaillée dans le programme. Cette fois l'énergie vient entièrement du contenu de l'histoire, qui plus que jamais est une pièce, un vaudeville sans parole. Non pas que Cîrqu'enflex ait perdu de son brio, mais passagèrement réduit à un trio suisse, ils attrapent cette chance au vol.
Un homme dort, il se réveille, et une femme lui pend sous le nez
la tête en bas. Pas directement du ciel, même si on le ressent
comme tel mais retenue par sa rivale. Les artistes et amants sont littéralement
dépendants les uns des autres.
Ainsi commence cette histoire si simplement compliquée.
La mère (Bea Nichele Wiggli) enseigne à sa fille (Catherine
Rutishauser) l'art de se maquiller et c'est le début de la lutte
pour la conquête de l'homme. Il y a là de la jalousie, le
nid douillet est retiré sous les fesses volantes des amants, et
chaque harnachement de sécurité devient un geste de séduction.
Et quelle rigolade lorsque les deux femmes se retrouvent seules, I'homme
les ayant abandonnées. Les élastiques remplacent alors le
trapèze, et elles volent comme des sorcières sur leurs balais.
Dans le public, les enfants ne sont pas les seuls à crier leur
joie.
Passion mélancolique Personne n 'est surpris de voir que
l' homme n'est pas seulement le scintillant héros de la piste,
qui fait voltiger sa partenaire dans les airs, mais aussi un rêveur
musclé et triste. Lui, Fabian Nichele Wiggli, fait taire les ricanements
de ses femmes et du public en posant devant son vélo comme devant
une Ferrari, puis en le chevauchant en amazone, vêtu d'une jupe
longue. C'est un dressage immensément tendre qu'il offre à
ce cirque qui sait se passer de clowns et d'animaux.
Ce que Cirqu'enflex comptait présenter comme un spectacle "allégé" se révèle être une oeuvre d'art accomplie et émouvante.
Posologie : A consommer le soir à partir de 20 h 30 !
Kevin, Françoise, Piña, le 9 Juillet à Bern