Les Rias, Carnet de voyage en Pays de Quimperlé
Dernier jour en terre connue avant de retrouver le bord de mer
Vendredi 31 août, journée - Quimperlé, Arzano
Quimperlé, au petit matin
Nous sommes vendredi et il paraît que c'est le jour du poisson. Le ciel étant dégagé, il sera frais et beau mais la journée sera donc longue ! Une étrange luminosité me taquine les yeux et me sort du lit de l'Isole où j'ai passé la nuit. A 7h03, je suis face à un instant magique où 2 parfaits cercles lumineux se font face dans le ciel. La seconde pleine lune du mois d'août a rendez-vous avec le soleil naissant. Clin d'œil. Sans traîner, je vais me dégourdir la tête et les mains !
Ce matin, direction Arzano où je vais apprendre, à l'heure de midi que « La natür, c'est le Bonhür ». J'ai aussi rendez-vous pour participer à un temps d'échange entre artistes, organisateurs des RIAS et habitants, avant de prendre la route pour Le Trévoux où 2 spectacles m'attendent cet après-midi. Deux nouvelles communes à découvrir, donc, avant de revenir, en soirée, à Quimperlé qui fera ses adieux, temporaires, à la programmation 2012.
12h32, Arzano : les RIAS dans un écrin de verdure Pour trouver le moulin du Roch sur la rive gauche de le Scorff à Arzano, j'ai été guidé sur les derniers 100 mètres par mes amies les loutres qui connaissent bien le lieu, considéré comme un havre pour elles. Ma sortie de l'eau est aussi mon entrée sur scène : blagueuses, les loutres m'ont déposé face aux gradins, déjà bien remplis Je m'éclipse juste à temps car, dans le champ voisin, l'âne Arthur donne la bonne heure de 12 braiments et demi. Car, à Arzano, les balades à dos d'âne valent mieux qu'un passage à cassis. Bruissement de l'eau sur les rochers, chant du vent dans les arbres et, soudain, quelque chose se met à clocher dans ce décor idyllique. C'est Rosie Volt et son troupeau qui entrent en scène. Les enfants des premiers rangs sont ravis mais ils ne le resteront pas bien longtemps… La Natür, selon Rosie, c'est joli et mignon, mais quand on passe l'hiver avec les bêêêtes, seule dans la montagne du Tyrol, la natür revient vite au galüp lors de la fête des transhumances. Une fois son partenaire choisi dans le public et écarté les enfants avec une autorité à l'Autrichienne, la voilà prête pour passer à l'acte... 2 de son spectacle. |
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Le public devient alors un chœur tyrolien prêt à rythmer leur nuit de noces, à condition de respecter les consignes données. Sinon, l'artiste se montre aussi convaincante avec les adultes qu'elle ne sait l'être avec les enfants. Ces derniers, un peu malmenés durant le spectacle, elle est pourtant capable de les adorer une fois revenue à la vie civile.
Car Rosie aime les enfant. Petite pointe d'ironie de ma part en ce jour du poisson. C'était tout simplement l'heure du pique-nique pour les spectateurs, avant un temps d'échange organisée par le Fourneau et la COCOPAQ avec les artistes des RIAS et les habitants, autour des questions de projet de territoire, de l'implication des habitants et de la place des artistes (plus d'infos par là...).
Lorsqu'ils jouent dans un lieu comme le Moulin du Roch, ces derniers attestent bien que le théâtre de rue n'est pas pour autant un mode d'expression pour des artistes de ville. Merci Les RIAS !!
Il est temps de quitter cet écrin de verdure et de me diriger vers Le Trévoux, commune où le Festival migre pour l'après-midi. J'ai dû prendre les chemins de traverse pour me rapprocher du Bélon et arriver aux étangs du Trévoux. Là, la place est prête pour accueillir 2 spectacles et l'espace de convivialité proposé par les habitants.
Mon arrivée surprend un peu les pêcheurs à la ligne mais je ne leur en veux pas : après tout, on est vendredi.
Texte et photos: Guy Abalain
Voir aussi : www.lesrias.com