Le Fourneau, Carnets de Voyage

PORTBAIL

mercredi 25 juillet 2007

jeudi 26 juillet 2007, par Jean-Baptiste Magnifique

Au sommet de la vieille église, les aiguilles de l’horloge indiquent bientôt dix neuf heures. Il crachine, le bourg est désert, la sono grésillante d’un véhicule de cirque annonce à grand renfort de musiques fatiguées la représentation du soir. Parterre vide et bourrasques, grand frais. Une fois de plus, on retrouve les ambiances désolantes qui préfigurent l’automne. Et les odeurs de vase se mêlent au découragement. On se faisait une telle joie de venir à Portbail et on a l’impression de s’être trompé de jour. Impitoyables, les aiguilles cheminent, se rapprochent de l’heure fatidique. Mais voilà que les premiers spectateurs arrivent. On prend le temps de les accueillir, de donner le programme et d’essuyer les chaises humides tandis que d’autres spectateurs traversent à leur tour la pelouse. Bientôt on est débordé, les chaises ne suffisent plus, il faut en rajouter, élargir le parterre... Et quand la grande aiguille s’aligne sur la verticale du cadran, on ne s’est pas rendu compte qu’il a cessé de pleuvoir. Portbail demeure Portbail. Avec son merveilleux public qui ne craint pas la fraîcheur des jours.

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0