
(03/06/02)
Houles et ressacs : un joyeux mélange des genres

"L'enclos", tragédie musicale, a connu un réel
succès malgré l'austérité du projet. |
Samedi, pour sa création "Houles
et ressacs", Gualtiero Dazzi a convoqué tout ce que la ville
comptait de musiciens et investi les différents lieux de création
musicale, du conservatoire au Quartz, en passant par le Vauban.
"Houles et ressacs" a été pensé comme
un voyage musical au sein d'un archipel de sept îles. Le public
est promené d'un lieu à l'autre de la ville pour goûter
aux climats et paysages sonores de ces sept îles.
Première escale au port
La fanfare Zebaliz, la Kevrenn Saint-Marc et les Tambours du Lâcher
de Violons se sont tour à tour relayés pour guider les spectateurs
d'un endroit à l'autre.
350 musiciens de tous horizons ont permis à l'immense partition
de Gualtiero Dazzi de voir le jour. Guitaristes de rock, élèves
du conservatoire ou musiciens de la Flotte se sont côtoyés
le temps de la création. Avec un goût prononcé pour
le mélange et la confrontation des genres, la création du
compositeur italien a joyeusement mélangé musique acoustique
et électronique, classique et rock, jazz et contemporain.
La première escale, au port de commerce, a permis au public d'entendre
"Kwepp", joué par une armada de guitares et de basses
électriques bientôt rejointes par la Kevrenn Saint-Marc et
l'ensemble de saxophones de l'ENM pour l'interprétation de "Robot".
Au Fourneau, grâce à Yann Pelliet et sa cornemuse, le public
a pu découvrir le piobairechd, ce chant plaintif et ancestral d'Ecosse,
tout en ornementations et appoggiatures. Puis "Chemins sans fin" a réuni chanteurs solistes, actrice, chur et ensemble
instrumental pour un opéra sans histoire.
Orchestre invisible
Pour "Canzona", pièce pour cuivres et saxophones
s'échappant des fenêtres de l'ENM, les musiciens sont demeurés
invisibles aux yeux d'un public resté à l'extérieur
du bâtiment. Plus tard, la tragédie musicale "L'enclos", a, malgré l'austérité du projet, copieusement
garni l'Auditorium.
Dans le petit théâtre du Quartz, les spectateurs ont pu écouter
tour à tour "Dyptique", pièce pour violon
seul interprétée par Jean Leber, "Vagues sombres" et "La danza inmovil", deux uvres pour musiciens,
bande magnétique et électronique vivante. Dans le même
temps, un spectacle poétique et musical pour quatre actrices et
trois musiciennes, s'est joué dans la salle de répétition.
Dub et rhythm'n bass
En début de soirée, le grand moment de la journée
a rassemblé 110 musiciens dirigés par Claude Kesmaecker,
pour l'interprétation de "Houles et ressacs", l'uvre
phare de la manifestation.
La dernière escale a enfin mené le public jusqu'au Vauban
pour une fin de soirée électroacoustique et électronique.
Le groupe Short connexion a exécuté "Je suis vivant",
avant que le duo Soul prenne le relais pour une performance entre dub
et rhythm'bass.
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