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Vendredi 31 juillet

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Place du Chai, 19h45
Leur constat est simple: il faut que les gens arrêtent de se cultiver, ça ne sert à rien. La compagnie Thé à la rue propose donc une initiation à la série télé de mauvaise qualité (en un mot, le sitcom). Le producteur Eddy Matt se charge de la mise en scène. Et ça ne marche pas mal du tout, avec le concours plus ou moins volontaire d'innocents spectateurs. L'un est chargé de brandir les panneaux qui intiment au public l'ordre de rire ou d'applaudir. Il y a même une spectatrice un peu spéciale, qui s'avère fort douée pour la comédie...

Place Louis Guilloux, 20h45
Le Jaïpur Kawa Brass Band, une fanfare du Rajasthan, a l'habitude de célébrer des mariages en Inde... mais ne dédaigne pas faire partager son sens de la fête hors de ses frontières. Une danseuse belle comme le jour (et souple comme une gymnaste olympique), une rythmique hallucinante, et des cuivres joviaux... S'ils ont un peu de mal à entrer dans la danse, les auditeurs ont un sourire scotché jusqu'aux oreilles... Le sourire des privilégiés.
22h02, anciennes halles
On m'avait dit "c'est un concert punk". Bon, moi je veux bien, mais des punks qui jouent de l'accordéon, de la contrebasse, du violon, de la guitare sèche et du bodhran, c'est pas des punks! Effectivement, le rock épicé de Jack O'Lanternes contient une bonne dose de... celte.
23h00, place du Martray
Sous les miradors, on tue, on viole, on meurt. Des soldats ivres, une odeur de brûlé. La Mort sur des échasses, qui disperse aux quatre vents les vêtements des cadavres. Les spectateurs sont pris à partie, on les regarde droit dans les yeux. Carmen Funèbre, par la compagnie polonaise Biuro Podrozy est un théâtre d'images sur fond sonore. Plus qu'une histoire, une succession de tableaux qui laissent en nous une impression de déjà-vu. Un malaise naît, les spectateurs rient jaune. Ces images, où les a-t-on déjà vues? Ah, mais oui, au journal de vingt heures... La fin du spectacle est un champ de ruines, un cimetière. Des cendres retombent sur nos têtes. Et les enfants, qu'ont-ils vu?

Malgré l'heure tardive, Jack O'Lanterne a remis la sauce jusqu'à minuit et demi. Pour certains, l'occasion de se laver la tête des images traumatisantes de Carmen Funèbre. Les autres sont rentrés chez eux en se demandant s'ils avaient rêvé ou pas.

Textes et Photos : Martin Granger


(version papier du 03/08/98

Eté en fête : les cauchemars d'une nuit d'été
(l'article n'est plus disponible sur le site du journal)


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