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Dernière minute: Michel Le Goff, maire de
Morlaix, a été assailli mercredi vers 19h20 par une bande
de maîtres chanteurs polyphoniques déguisés en Spirou.
La scène s'est déroulée dans la salle de réception
de l'hôtel de ville, devant de nombreux témoins. D'après
les premières constatations, le premier magistrat de la ville en
serait quitte pour une grosse trace de rouge à lèvres sur
la joue. Affaire à suivre...
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Heureusement, les malfaiteurs se sont rattrapés en musique. Des grooms dans un hôtel... de ville, il fallait y penser. Quelques temps après, on peut observer un voyageur solitaire. Il fait beau pour tout le monde, sauf pour lui. Les gens le fuient en rigolant. |
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Un fakir muet se transperce diverses parties du
corps, que ce soit à l'arme blanche ou au revolver. De ces
multiples petits trous, l'eau jaillit et arrose le public. Un final en
apothéose, à côté duquel les grandes eaux de
Versailles ressemblent à un vulgaire arrosoir.
(The Spurting Man, par Avanti Display)
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C'est une bande de technocrates à valises et
costume qui balaie les rues de Morlaix à 20h15. Ils sont nus sous
leur tenue de travail, et recouverts de glaise. Leurs énormes roues
de couleur sont comme des arcs-en-ciel vibrant au son de la techno.
La compagnie Off se déhanche
comme une machine furieuse. |
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Les voix de l'Orchestre biharmonique la Katsina emplissent la petite place Souvestre. Au répertoire, des chansons à texte dont l'une à la gloire (?) de la société de consommation. |
Les deux jeunes comédiens d'Arrête ton
Cirque n'ont pas peur de prendre des bleus sur les pavés de
la place des Viarmes. Pour une fois, les enfants, très nombreux,
lèvent tous la main pour participer aux numéros.
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Ce soir, la place des Jacobins est offerte aux jeunes groupes. Du fin fond de leur garage aux feux de la rampe, les musiciens franchissent facilement le pas. Malgré toute l'énergie qu'ils dépensent, le public reste assez clairsemé et stoïque. | |
Peut-être le meilleur de la soirée,
le Givropolis des Alamas
Givrés. L'histoire se déroule dans un monde froid
et administratif, où on oppresse avec le sourire -ce qui est
pire. Entre Jacques Tati et Delicatessen pour l'ambiance. Les personnages
jaillissent comme des diables en boîte, pour ressurgir ailleurs
frénétiquement. Un grand bravo au sonorisateur et à
l'éclairagiste, capables de nous recréer un accident de
voiture comme si on y était. Les Alamas, c'est un peu comme si
le cinéma crevait l'écran et se déversait dans
votre rue...
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A 23h25, les Sonerien Du n'ont aucun problème pour noircir de monde la place Allende. Deux bons milliers de personnes se laissent entraîner à leur riffs bien rodés. Les patrons de bistrots ont un sourire jusqu'aux oreilles. | |
La compagnie Off, le retour... Sur fond de musique apocalyptique,
une procession inquiétante met le feu à la place Allende.
Littéralement. Les roues multicolores de tout-à-l'heure
reviennent dans leur version décapotable, servant de support
à un déluge pyrotechnique d'explosions assourdissantes,
(que les âmes sensibles soient rassurées, des exctincteurs
avaient été prévus en conséquence).
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Textes et Photos : Martin Granger et Richard Masson
(version papier du 16/07/98) |
"Le retour des «mordus»" |
(version papier du 17/07/98) |
"Festival des arts: première soirée réussie" |