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Les Goydadin, au nom du père et du fils simple d’esprit...

mercredi 17 décembre 2003, par Franboise

Les Goydadin sont garagistes ...de père en fils, mais on comprend vite que la transmission n’est pas garantie : le fils a un bon grain, et un peu d’ivraie...Ce dépannage qu’ils effectuent sur site semble bien compromis ! L’ouvrier albanais, et le jeune apprenti vont avec une discrète efficacité s’occuper de la mécanique et réussiront, contre toute attente, la prouesse technique d’un changement de moteur.

Pendant ce temps, le vieux Goydadin, claudiquant, grommelant, crachouillant, garde l’oeil sur son rejeton pris dans l’engrenage de la folie qui les conduira d’une ballade d’onomatopées en GMC au départ réaliste du Paris-Dakar en passant par le virage des Choses de la vie.

"Faut pas l’contrarier, il peut en mourir..."

Sur fond de graisse d’un moteur devenu table de pique-nique, de saucisses grillées au barbecue distribuées dans un chiffon sale, poisseux d’huile usagée, toutes les émotions, les sentiments, les sensations, se côtoient sous une auréole irisée de cambouis.

Le bruit et l’odeur,
L’amour et la mort,
la rêve et la réalité,
la déraison et la dérision,
l’authentique et la générosité,
la pudeur et le déballage,
le sordide et le sublime.

La voiture va redémarrer, les Goydadin vont nous quitter, le fils a repris ses esprits, le père s’est un peu plus voûté.

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