Je suis actuellement assez régulièrement sur Brest pour le travail et parfois sur plusieurs jours. J’en ai donc profité pour aller un soir à un spectacle organisé par “Le Fourneau” qui est en fait le Centre National des Arts de la Rue et qui est situé sur le port de commerce de Brest.
Ce spectacle s’intitulait donc “La mort du Père Noël (euthanasie d’un mythe)” et n’était pas du tout destiné aux enfants, comme on va le voir plus loin, malgré le fait qu’il y ait “Père Noël” dans le titre. Cette représentation était en fait une avant-première, une sorte de répétition avant de le jouer directement dans la rue.
Pour vous expliquer l’histoire, on voit au début un gars déguisé en renne (l’animal) et qui s’appelle “Monsieur Croc” (inversez les 2 mots, vous allez voir c’est rigolo) et qui nous explique que le Père Noël va arriver. On voit alors le Père Noël arriver sur une Harley Davidson avec 3 gardes du corps genre James Bond. Ensuite le Père Noël s’assied dans son fauteuil et commence à faire un discours en italien traduit par son renne (hé oui, le Père Noël est Italien !). Ils commencent dans un premier temps à lire des lettres d’enfants qui lui demandent différents cadeaux ou encore la paix dans le monde, ce à quoi le Père Noël répond invariablement “Tu l’auras un jour, tu l’auras !”.
Après quelques lettres, il part dans un discours qui peut être résumé en quelques phrases : “Pour être libre, il faut être heureux. Pour être heureux, il faut pouvoir acheter ce que l’on veut. Pour pouvoir acheter ce que l’on veut, il faut travailler”. Et il finit ensuite par crier « Arbeit marcht frei » qui est un slogan nazi. A ce moment, une personne se lève dans le public et crie “Liberté, égalité, fraternité” et tire sur le Père Noël avec une arme.
On a ensuite droit à une explication sur la genèse du Père Noël (création de “Mr Coca Cola”) et à l’arrivée d’une journaliste qui vient interviewer le public pour savoir ce qui s’est passé. Elle interviewe ensuite Spiderman (c’est à priori le meilleur ami du Père Noël) qui ne parle pas mais qui fait des kffff, kffff (bruit du lancer de toile) avec ses mains. Spiderman revient ensuite déguisé en Astérix puis complètement nu (à part le masque qu’il a gardé)…
Si vous pensiez que c’était déjà assez déjanté comme histoire, le Père Noël revient ensuite sous perfusion de Coca Cola et se met à danser et à chanter du rock. Les gardes du corps et la journaliste font alors un strip-tease et tout se finit en grand n’importe quoi général avec des confettis, des lumières dans tous les sens et un lancer de sucettes !
J’ai essayé de retranscrire ça par ces quelques photos mais c’était vraiment difficile car les conditions de lumière n’étaient vraiment pas idéales et en plus, les 3/4 des personnes du public étaient assises par terre dans la salle ce qui ne me permettait pas de me déplacer. J’en ai malgré tout tiré une dizaine de photos qui j’espère vous plairont.
Texte et photos : Guillaume MÉNANT
www.guillaumemenant.fr