Cela dit NOFIT STATE ne nous cache pas qu’il faut une belle énergie pour monter une barricade digne de ce nom. C’est une véritable forteresse de résistance(s) à qui veut tenter de briser nos vies. Les fauteurs de troubles n’ont pas vraiment de noms ni de visages : ils portent des lunettes à verres fumés, un grand manteau noir, un casque. Ils font mine de nous rassurer et prétendent que Tout va bien ! mais vous n’avez pas vraiment envie d’y croire. Seule solution : RE-SIS-TER !
La méthode NOFIT STATE est variée : elle va du lancer de grenades en papier à l’observation du danger en grimpant le plus haut possible, du combat à mains nues bien chorégraphié aux sauts intrépides par-dessus des haies de pneus, du numéro de funambule au ballet d’échelles, du bouclier de flammes aux nuages de fumées... C’est tout un arsenal de figures, aussi terrestres qu’aériennes, que tout bon révolutionnaire devrait connaître.
La Barricade de NOFIT STATE est servie par une troupe aguerrie qui n’a pas les deux pieds dans le même sabot, foi de Breton. Elle a même trouvé des complices locaux dans la troupe DEDALE DE CLOWN. Quant au spectateur, qu’il est sept ans ou soixante dix-sept, on l’a vu emporté, malmené, ébloui par une série de prouesses que l’orchestre en direct anime et ranime inlassablement avec force batterie, contrebasse, chant, claviers à bretelles ou non.
Au-dessus du TEMPS BOURG 2012 de Guipavas, le ciel savait qu’il devait se tenir tranquille ce soir-là. Il a versé sa petite larme de crachin sans insister, histoire de faire mine d’intimider une foule gonflée à bloc qui ne s’est pas laissée faire et, après ce qu’elle a appris de BARRICADE, ne se laissera plus faire. Qu’on se le dise !