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Ecrits et mémoires

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Nicolas Mazeau (2008) Quand les Arts de la Rue participent à la construction identitaire d'un territoire ; l'exemple du Mai des Arts dans la Rue en Pays de Morlaix.

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Nicolas Mazeau Master 2 Management du Spectacle Vivant Université de Bretagne Occidentale - Brest UFR de Lettres et Sciences Sociales

Introduction (Extrait)

Ils sont nombreux aujourd'hui, les spectateurs qui se déplacent sur le Pays de Morlaix pour assister à des specatcles de rue. Comme le précise l'éditorial du site internet www.artsdanslarue.com : « Mai des Arts dans la Rue en Pays de Morlaix, résidences et FAR constituent une présence artistique riche, originale et complémentaire sur le Pays de Morlaix »9. Force est de constater, qu'aujourd'hui, ce territoire, pur découpage administratif à sa création, il y a 13 ans, a su se développer une identité propre ; au delà des grands chantiers à mener ensemble, qui ont motivé, à la base, l'essor de l'intercommunalité.

A partir de 2000 (et de 2001 avec le lancement du Mai des Arts dans la Rue en Pays de Morlaix puis de 2002 avec l'adhésion des deux dernières communes à la toute neuve Communauté d'Agglomération du Pays de Morlaix), une réflexion latente a été mise « sur le tapis » par les élus communautaires.

Plusieurs constats ont été établis. L'intercommunalité est un formidable levier, certes, et un échelon administratif nécessaire pour mener à bien des projets communs et avancer de front sur les grands chantiers que peuvent être, et surtout en zone rurale, l'aménagement du territoire, l'environnement, les transports... Mais l'intercommunalité, ce n'est pas seulement le tri des déchets et la gestion économique sur le territoire. C'est aussi une nouvelle manière de raisonner, à un échelon supérieur, plus global, et c'est ouvrir la réflexion avec les communes voisines, et rester persuadé que l'union fait la force, et que l'on arrive à surmonter ensemble des défis que l'on aurait pas pu relever seul ; même si l'union impose le consensus et donc la mise au second plan des intérêts personnel au profit de l'intérêt commun.

Mélanie Tanneau (2008) Grain de Folie : Genèse du Fourneau et des Arts de la Rue dans la région brestoise

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Mélanie Tanneau Master 1 Lettres Modernes, UBO Brest

Avant-propos (Extrait)

Rédiger un mémoire sur les arts de la rue peut paraître un curieux choix pour une étudiante en Master 1 de Lettres Modernes. Cependant, ce n'est pas un hasard si mes pas m'ont guidée jusqu'au Fourneau, ce grand hangar bleu sur le port de commerce.

Mes affinités avec le monde du spectacle vivant remontent déjà à mes années d'école. Très jeune, mes activités périscolaires se sont portées vers le monde des arts avec un premier apprentissage de la musique et la découverte de la pratique du théâtre, activités que je pratiquerai jusqu'à la fin du lycée. A l'université, je quitte les planches pour la salle et devient spectatrice assidue de la scène brestoise. En 2005, dans le cadre du programme Erasmus, je pars à la découverte de Barcelone, l'une des plus grandes capitales culturelles d'Europe, avec ses artistes de rue, son architecture extravagante, ses peintres, son bouillonnement culturel. Encore une fois, ce choix de destination est dicté par mon attirance pour le fourmillement artistique. Le spectacle permanent de cette ville me séduit et conforte mon souhait de travailler dans le domaine du spectacle vivant.

A mon retour, je me renseigne sur les formations professionnelles qui pourront à l'issue de mon master de Lettres Modernes correspondre à mes attentes et m'ouvrir les portes de cette voie. Je réfléchis donc à un sujet de mémoire qui me permettrait à la fois de valider mon master de Lettres tout en me donnant l'opportunité d'entrer réellement dans le milieu du spectacle vivant. Les codirecteurs du Fourneau et leurs administrateurs souhaitant voir écrite la genèse du Fourneau, répondent favorablement à ma demande de stage. Avec l'appui de mon directeur de mémoire et avec leur accord, sous la forme d'un mémoire universitaire je restituerai donc la mémoire des Grains de Folie, premier festival d'arts de la rue dans la région brestoise sur une période qui s'étend de 1989 à 1995 et qui constitue la genèse du Fourneau, Centre National des Arts de la Rue.

Voir le site réalisé à partir du mémoire : http://gdf.lefourneau.com

Marine Lecoutour (2008) Comment sortir les Arts de la Rue de l'enfermement dans le festif et le divertissement, à travers la mise en place de projets culturels territoriaux sur le long terme « pour générer du sens, insuffler une exigence artistique, interpeller avec force, humour, poésie ou dérision les individus dans leur quotidien ».

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Marine Lecoutour Institut Universitaire Professionnalisé Administration des Institutions Culturelles, Antenne universitaire d'Arles de la Faculté d'Economie appliquée, Université Paul Cézanne, Aix-Marseille III.

Synthèse

Ce mémoire est composé de deux parties. La première partie est consacrée à une présentation des Arts de la Rue, discipline à part dans le spectacle vivant. Dans un premier temps, je fais un historique des Arts de la Rue en revenant sur le fait que le théâtre est né dans la rue au sixième siècle avant Jésus-Christ, cela ne fait en effet que 400 ans qu'il s'est enfermé entre quatre murs et c'est dans les années soixante que le théâtre retourne dans la rue, où il est à la recherche de nouveaux rapports avec le public, avec l'espace de jeu et où il réclame également la gratuité. Ensuite je m'attarde sur l'économie particulière des Arts de la Rue, qui repose principalement sur l'achat de spectacles et dont le principal vecteur de diffusion est le festival, ce qui a depuis une vingtaine d'années enfermé les Arts de la Rue dans une image «d'animation », plutôt que de « spectacle artistique ». Et pour finir cette première partie je m'intéresse aux politiques publiques en faveur des Arts de la Rue, qui depuis la fin des années quatre-vingt-dix tentent de faire de ces disciplines éclectiques une pratique à part entière du spectacle vivant, notamment avec la labellisation de structures : « Centre National des Arts de la Rue »

La deuxième partie de mon mémoire est consacrée plus précisément au Fourneau, Centre National des Arts de la Rue de Bretagne. Dans une première partie, je présente la structure, son histoire, son organisation, ses missions, ses financements… Dans un second temps, je présente le travail du Fourneau en Bretagne et son lien étroit et permanent avec des territoires et leur population. J'insiste plus précisément sur tout le travail effectué en Pays de Morlaix, avec la Mai des Arts en Pays de Morlaix, qui tous les ans, quatre jours en mai, s'installe dans quatre des vingt-huit communes de Morlaix Communauté avec des résidences d'une dizaine de jours et des spectacles. Il ya également le FAR, festival de Théâtre de Rue en Bretagne, qui a lieu début août à Morlaix et qui est une « vitrine » des créations de l'année, qui sont pour la plupart passées en résidence au Fourneau.

A travers ce mémoire, j'espère montrer la créativité et la pluralité des Arts de la Rue. Je souhaite, l'importance pour les artistes de penser leur création par rapport au territoire et sa population où ils sont en création, de se replacer dans leur réalité, dans leur ville, et l'importance que cela a dans le travail de « démocratisation culturelle » et d' « aménagement culturel du territoire ». Je souhaite également montrer qu'il est important pour les Arts de la Rue d'être diffusés plus largement en dehors des festivals, il en va de leur reconnaissance mais aussi et surtout de leur créativité et de leur vitalité.

Amélie Souchard (2007) Le rôle des lieux de fabrication dans la structuration des arts de la rue : Enjeux, limites, perspectives.

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Amélie Souchard Master 2 Management du spectacle vivant, UBO Brest, Novembre 2007

Avant-propos

Par cet avant-propos, je souhaite préciser la démarche qui m'a conduite à aborder la problématique de la place et du rôle des lieux de fabrication dans la structuration des arts de la rue. Un stage au sein de l'équipe organisatrice du festival Viva Cité à Sotteville-lès-Rouen m'a offert un premier contact « professionnel » avec les arts de la rue, une première approche suite à laquelle l'envie ne m'a plus lâchée de poursuivre dans cet univers artistique. Puis, la rédaction d'un mémoire traitant du difficile compromis entre « l'exigence artistique et la précarité économique des arts de la rue » m'a tout naturellement menée à prendre conscience du rôle central des lieux de fabrication dans le paysage des arts de la rue. Leur place paraissait indispensable pour sortir du cercle vicieux « précarité économique, baisse d'exigence artistique, manque de reconnaissance, précarité etc. ». Cette hypothèse de départ a pu être mise à l'épreuve par une expérience concrète, un stage très enrichissant au sein du Fourneau, Centre National des Arts de la Rue : à cette occasion, j'ai pu appréhender le rôle pivot de cette structure en ce qui concerne l'accompagnement à la création, le soutien financier, le conseil en administration et en production pour les compagnies. La place essentielle d'un tel lieu s'affirme aussi dans le développement culturel sur le territoire, la diffusion des arts de la rue… l'affirmation de tout un secteur.

Ainsi, l'envie de me pencher plus assidûment sur cette question de la structuration des arts de la rue et sur le rôle à jouer par les lieux de fabrique dans cette structuration, m'a menée à la rédaction de cette étude. Si quelques parties du développement s'attacheront plus particulièrement à exposer et analyser les fondements esthétiques, politiques ou économiques des arts de la rue, la tentative générale de ce travail est de rester, le plus possible, ancré dans la réalité, au plus proche de l'actualité. Lectures, rencontres, entretiens, stages, présence sur les festivals m'ont offert une approche concrète de cet univers artistique et de ce secteur professionnel.

Eileen Morizur (2007) L'accueil d'artistes étrangers en résidence de création en Bretagne.

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Eileen Morizur Université Paul Cézanne Aix-Marseille III, Institut de Management Public et de Gouvernance Territoriale

Avant-propos

Ce rapport de stage présente un travail mené depuis le mois d'octobre dernier en collaboration d'une part avec le Fourneau, lieu de fabrication des Arts de la rue sur le port de commerce de Brest, et, d'autre part la compagnie de théâtre de rue chilienne 'La Patriótico Interesante'.

Je tiens à remercier le Fourneau et La Patriótico Interesante pour m'avoir accordé leur confiance et de m'avoir permis de participer à l'élaboration de ce projet, complexe mais riche en partage de valeurs et qui m'a apporté une expérience professionnelle hors du commun.

Anne Gonon (2007) Ethnographie du spectateur Le théâtre de rue, un dispositif communicationnel analyseur des formes et récits de la réception.

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Les annexes (2.3Mo)

Anne Gonon Université de Bourgogne UFR Langues et Communication

Résumé

La question de la relation au public est omniprésente dans le discours des artistes et professionnels des arts de la rue. Abolition du quatrième mur, mise en mouvement des spectateurs, adresse directe, irruption dans le quotidien, etc. sont autant de partis pris développés par des artistes en quête d'une rencontre théâtrale renouvelée avec un public ne fréquentant pas les salles.

Choisissant la représentation théâtrale de rue et les interactions acteurs - spectateurs comme prismes d'observation, la recherche tente de cerner les enjeux liés au bouleversement de la place du public. Qu'en est-il de la fonction du spectateur dans le théâtre de rue ? En quoi le dispositif communicationnel instauré varie-t-il du modèle référent de la salle ? Quels sont les spécificités et paramètres déterminant cette situation théâtrale et sociale exceptionnelle ?

Au travers du principe de la fonction lacunaire du spectateur, pièce manquante du puzzle d'un spectacle ne pouvant être complet qu'en la présence du public, émergent les problématiques et ambiguïtés auxquelles les arts de la rue sont confrontés. Dans un contexte de démocratisation culturelle en échec, les arts de la rue peuvent réactiver l'aventure d'un théâtre populaire agissant comme médiation dans la société ou céder à la dictature du public.

Mots-clés : Arts de la rue - Création - Dispositif communicationnel - Espace public - Ethnographie - Festival - Médiation - Publics - Réception - Représentation - Représentations sociales - Scénographie - Spectacles vivants - Spectateur - Sociologie - Sciences de l'information et de la communication - Théâtre

Eileen Morizur (2006) Les arts de la rue en milieu rural : perspectives de développement pour ces territoires ?

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Eileen Morizur Université Paul Cézanne Aix-Marseille III, Institut de Management Public et de Gouvernance Territoriale

Avant-Propos

Pour débuter, je tiens à préciser ce qui m'a amenée à ce sujet. En terme de management public, les Arts de la rue représentent une bonne partie de mes intérêts. Dépasser le seul statut de spectateur et comprendre tous les enjeux qu'ils font naître, font partie de mes axes de réflexion..

Je tiens principalement à remercier Karwan ainsi que la Cité des Arts de la Rue qui m'ont accueillie deux jours par semaine durant ces 6 mois et m'ont permis d'approfondir ma connaissance du réseau Arts de la rue.

Orienté par mon responsable Paul Jacques Hulot vers le milieu rural, ce sujet s'est révélé intéressant à développer pour ce mémoire. Pour cela, j'ai effectué un travail de recherches sur les expériences déjà réalisées qui m'a amenée à me pencher sur deux initiatives : le festival du 'Mai des Arts de la Rue en Pays de Morlaix' organisé par le Fourneau, « scène conventionnée arts de la rue en Bretagne » et le lieu de création 'la Cîmenterie' de la compagnie Tout Sambal'L à Forcalquier. Merci donc tout particulièrement au Fourneau et à la Cîmenterie pour m'avoir accordé du temps.

Une dernière attention à mon tuteur de mémoire, Mr E.Turc, pour son aide et ses éclaircissements…

Violaine Lemaître (2006) Qu'on se le dise ! Les arts de la rue entre champ et contre-champ Etude sociologique de la liste rue

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Les Annexes (129 Ko)

Violaine Lemaître Master 2 « Développement culturel et direction de projet » ARSEC/ Lyon 2, septembre 2006 Mémoire dirigé par Philippe Chaudoir

Ce travail part du postulat que la liste rue est un reflet du milieu des arts de la rue. Cela ne signifie pas qu'elle constitue une réplique virtuelle exacte de ce secteur mais plutôt que son étude permet de comprendre en partie les enjeux actuels du secteur, les préoccupations qui animent ses acteurs et les rapports sociaux qui se jouent dans le milieu.

En effet, en rassemblant une partie des artistes, techniciens, administrateurs et programmateurs des arts de la rue, cette liste de diffusion est devenue progressivement le medium d'une profession. Gigantesque matière (19067 messages au 31 août 2006), elle recense des messages de natures et de finalités extrêmement diverses. On y trouve, enchevêtrés, des annonces de spectacles, des ventes de camion, des offres d'emploi, des comptes-rendus de tournée, des messages militants, des réactions sur l'actualité ou encore de vives discussions sur les problématiques du secteur.

La liste rue constitue donc un prisme intéressant pour cerner le fonctionnement du secteur des arts de la rue et son rapport au champ artistique. L'analyse des messages envoyés permet ainsi de comprendre les interactions qui se jouent entre les professionnels du milieu et les institutions et donc de mieux appréhender la mutation que subit actuellement le secteur, à travers le discours de ses acteurs. Au-delà du rapport au champ de la culture légitimée, la liste rue révèle le fonctionnement interne d'un milieu. Tribune d'expression libre, c'est un espace public virtuel, projection de l'espace urbain sur la toile. Comme tout espace public, la liste est en droit ouvert à tous ; mais tout le monde n'a pas les mêmes chances d'y accéder. C'est un lieu fortement chargé symboliquement, qui s'est structuré au fil des années et a imposé ses propres règles du jeu, ses codes et ses valeurs, ses frontières et ses contraintes.

Cette recherche a donc pour finalité de cerner les ressorts du milieu des arts de la rue, ce qui anime ses acteurs et ce qui sous-tend leurs réactions. La principale méthode de cette enquête est qualitative : il s'agit de l'analyse des messages envoyés à la liste. La plupart ont été au moins parcourus tandis qu'un certain nombre d'entre eux ont fait l'objet d'une attention plus particulière. Certains sont cités dans cette recherche : ils ont été retranscrits tels quels, sans correction aucune ; ils renvoient à l'adresse mail de leur auteur ainsi qu'à la date de leur envoi. Lorsque le nom de leur auteur est cité, c'est que le message a été signé. Par ailleurs, un débat portant sur la légitimité de la liste, appelé « polémique liste », a été plus finement analysé. Ce débat a eu lieu du 19 au 29 novembre 2002 et a généré un total de 71 messages. Il est assez représentatif de la diversité des tonalités, des rapports humains et des sujets que l'on peut trouver sur la liste. En outre, la « polémique liste », la liste des inscrits, ainsi que les 485 premiers messages envoyés ont fait l'objet d'une analyse quantitative. Enfin, un entretien téléphonique, mené de façon directive, a été effectué auprès d'Yffic Cloarec, créateur et modérateur de la liste rue.

Eileen Morizur (2005) La création artistique dans les arts de la rue

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Eileen Morizur Université Paul Cézanne Aix-Marseille III, Institut de Management Public et de Gouvernance Territoriale

Etude appuyée sur l'exemple de « La rue est dans le pré ». Création 2006 de la compagnie Artonik.

Avant-Propos

Pour débuter, je tiens à préciser ce qui m'a amenée à ce sujet. En terme de management public, le domaine des arts de la rue représente une bonne partie de mes intérêts. Dépasser le seul statut de spectateur et comprendre tous les enjeux qu'ils font naître dans notre société, sont au coeur de mes axes de réflexion.

Je tiens principalement à remercier tout particulièrement la compagnie Artonik qui m'a accueillie durant ces trois mois et avec qui j'ai pu approfondir ma connaissance du réseau arts de la rue. Ce stage m'a aussi permis de découvrir une facette des arts de la rue que je ne connaissais pas : la gestion quotidienne d'une compagnie de rue et tous ses moments de satisfaction mais aussi de difficultés dans la mise en oeuvre d'un projet artistique.

Merci aussi aux gens qui m'ont aidée de près ou de loin dans l'élaboration de ce mémoire et qui se reconnaîtront.

Enfin une dernière pensée au Fourneau, lieu de création des Arts de la rue en Bretagne qui a accueilli Artonik pendant près de deux semaines en résidence de création.

L'action culturelle en questions (2005) Focus sur... Le Fourneau

L'action culturelle en questions / n° 6 (oct 2004)

« Susciter des transhumances et des curiosités, provoquer des brassages et des rencontres insolites, brouiller les pistes du quotidien…» Poétique en diable, la profession d'utopie de cette association qu'est Le Fourneau ne s'en concrétise pas moins au fil des ans. Sa mission : accompagner et promouvoir la création publique et les Arts de la rue. Et, jadis marginaux, ces derniers scintillent aujourd'hui de mille feux à travers toute la Bretagne. Le feu du talent, bien sûr, que l'association entretient savamment grâce, entre autres, à sa judicieuse utilisation du multimédia.

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Caroline Raffin (2004) Réception d'une écriture de la rue : Les spectateurs des Trottoirs de Jo'Burg… mirage, spectacle déambulatoire de la compagnie Oposito

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Les annexes (25Mo)

Caroline Raffin Université de Bretagne Occidentale Faculté des Lettres Victor Segalen, Brest Maîtrise de Lettres Modernes

Avant-Propos

J'ai réalisé en commençant à réfléchir au choix de mon sujet que mes plus anciennes émotions artistiques remontaient à ma première expérience de spectatrice d'un spectacle d'Arts de rue. En 1988, la compagnie Kumulus plantait son décor, une cage de zoo, au coeur de Paris. Le Forum des Halles accueillait en effet toute une après-midi le spectacle « Les Squames ». Une dizaine de comédiens mi-hommes, mi-singes, étaient amenés menottés par la police et ensuite enfermés dans une grande cage à la vue du public. Cette situation décalée jouait sur la démarcation entre fiction et réalité, puisque les policiers étaient également des comédiens. Elle fut au travers de mes yeux d'enfant une expérience quelque peu traumatisante. Néanmoins, des années plus tard, je compris avec quelle force cette mise en scène offrait une cinglante illustration du non droit à la différence, du racisme et de l'enfermement de notre société. Cette année 1988 a été décisive pour un tout autre événement puisqu'elle marque la rencontre entre les citoyens bénévoles de « La tête et les mains » et la compagnie Oposito. Ensemble, ils créèrent durant sept années, de 1989 à 1995, un festival hors du commun, les « Grains de Folie », duquel je fus, par mes origines bretonnes, une spectatrice fidèle. Cet événement qui convoquait le public à quatre heures du matin se déroulait sur vingt-quatre heures non-stop en investissant le Relecq- Kerhuon pour les deux premières éditions puis Plougastel. Si Michèle Bosseur et Claude Morizur, aujourd'hui co-directeurs du Fourneau, Scène conventionnée Arts de la rue [en Bretagne], apportaient le potentiel humain et leur profonde connaissance du territoire, Jean-Raymond Jacob et Enrique Jimenez, de la compagnie Oposito, usaient de leur savoir-faire artistique pour écrire les « Grains de folie », tout en utilisant leur réseau de collaboration dans le milieu professionnel des Arts de la rue. Ces images gravées à jamais dans ma mémoire entamèrent la construction de mon esprit critique jusqu'alors plutôt formé au théâtre en salle. Bien des années plus tard, poursuivant une maîtrise de Lettres Modernes, j'ai effectué un stage d'Animation Culturelle au Fourneau, curieuse de découvrir les acteurs et le fonctionnement d'une structure qui avait largement contribué à alimenter l'imagerie de mes souvenirs d'enfance. Mon mémoire allait donc naturellement développer un sujet sur les Arts de la rue. Les liens étroits qui unissaient Oposito au Fourneau m'ont alors amené à m'intéresser de plus près aux créations de cette compagnie. La lecture du Théâtre et son double d'Antonin Artaud m'a permis de réaliser que son ardente critique du théâtre contemporain occidental trouvait, à première vue, de larges résonances dans les spectacles de cette compagnie. Comme les artistes de rue, Artaud fait d'un retour à la confusion d'un spectacle avec la vie une condition d'intelligence du monde sensible, « Nous voulons ressusciter une idée de spectacle total, où le théâtre saura reprendre au cinéma, au music-hall, au cirque et à la vie même, ce qui de tout temps lui a appartenu. [...] Nous supprimons la scène et la salle qui sont remplacés par une sorte de lieu unique, sans cloisonnement, ni barrière d'aucune sorte, et qui deviendra le théâtre même de l'action. »

Muriel Avrit Bougourd (2003) Le Fourneau, Scène conventionnée Arts de la rue - L'analyse d'une quête de légitimité

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Muriel Avrit Bougourd DESS "Management du spectacle vivant", UBO Brest, juin 2003

Avant-Propos

Par cet avant-propos, je tiens à préciser les étapes qui m'ont successivement conduites de Paris à Brest puis au Fourneau et enfin au choix de ce mémoire. Il s'agit de signifier mon attachement à un parcours ponctué d'expériences qui peuvent paraître isolées mais qui sont pourtant liées dès lors que l'on essaye comme c'est le cas ici de tisser un fil conducteur, de privilégier un certain regard, une démarche de compréhension et éventuellement d'explication.

Les premiers contacts avec le Fourneau

Après avoir travaillé plus de dix ans à Paris en tant que peintre décorateur et scénographe pour le théâtre, l'opéra, des manifestations événementielles ou encore en décoration d'intérieur, j'ai entrepris le DESS "Management du spectacle vivant" à Brest afin de mieux comprendre les mécanismes de gestion et de production du spectacle vivant. Arrivant pour la première fois à Brest en mars 2001, j'ai cherché à connaître les différents lieux culturels brestois, en interrogeant les gens au hasard des rencontres. Assez rapidement j'ai entendu parler du Fourneau en ces termes : "allez voir, ça a l'air sympa, mais on ne sait pas trop ce qu'ils font !" L'image de la convivialité semblait apparemment plus visible que la nature même de l'activité.

Quelques mois plus tard j'étais invitée au séminaire sur les Arts de la rue, organisé au Fourneau par la promotion 1999-2001 du DESS Management du spectacle vivant. Ce fût l'occasion de rencontrer Michèle Bosseur et Claude Morizur, les co-directeurs du Fourneau. J'ai effectué le premier stage de DESS au Fourneau, entre Octobre 2001 et février 2002, auquel a succédé une création de poste, transitoire dans un premier temps et confortée depuis. Au cours des conversations, Claude Morizur m'a fait part de la difficulté à valoriser le travail effectué au Fourneau, à le faire reconnaître à sa juste valeur. Ses remarques m'ont intéressées, d'autant qu'elles recoupaient les premières impressions recueillies en arrivant à Brest. J'ai donc décidé, dans le cadre de ce mémoire de réfléchir à ces questions de visibilité et de positionnement en associant deux expériences et approches jusque-là très éloignées : d'une part l'observation et le travail réalisé au Fourneau en tant que chargée de mission dans le cadre de cette réflexion globale sur la structure (réalisation du bilan des trois dernières années (955 ko), édition d'une plaquette de communication, réflexion sur les visuels, etc). D'autre part une expérience d'enfance à Aix-en-Provence, en tant que témoin (et acteur) de l'émergence d'une nouvelle mouvance théâtrale s'appropriant la rue à travers une manifestation inédite en 1973-76 : "Aix, ville ouverte aux Saltimbanques et Amuseurs de rue".

Emilie Trainor (2002) Accompagner un secteur spécifique : les Arts de la Rue

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Emilie Trainor Maîtrise de l'IUP Métiers des Arts et de la Culture, Evènements culturels Université Paul Valery - Montpelier II

Introduction (Extrait)

« Les Arts de la rue regroupent les artistes qui ont décidé de jouer dans la rue parce qu'il fait froid à l'intérieur. »

En une vingtaine d'années, l'espace public est devenu le lieu privilégié de l'expression, cassant par-là même le champ de la représentation sociale qu'il véhiculait. Dans un même temps, la rue et la place étaient investies comme enjeu et rassemblement d'émois, objectif même du commerce et du politique. Mais ces manifestations ont longtemps été perçus par les pouvoirs publics au mieux comme un accompagnement festif, plein de clowns et de saltimbanques, au pire comme un dérangement de l'ordre public et un gaspillage des fonds publics.

Petit à petit, les Arts de la rue se sont acheminés vers une reconnaissance artistique et, par-là, vers une évolution de la profession. La multiplication incroyable des festivals, des spectacles, des compagnies, a permis de construire un référentiel pour un public de plus en plus exigeant..

Mais la lisibilité artistique et politique de ce domaine artistique reste compliquée. Les arts de la rue ne sont pas un genre ; c'est un choix précis d'un certain nombre d'artistes de dire que leur terrain de jeu est la ville, l'extérieur, en prise directe avec les citoyens. Ce sont des « arts-passerelles » entre des approches esthétiques différentes, entre des publics aux motivations et aux origines diverses, entre des politiques d'action culturelle hétérogènes. Au niveau économique, le caractère souvent très informel des modes de fonctionnement et d'échanges, qui a pu assurer la survie du secteur en l'absence d'un soutien institutionnel, masque mal la grande précarité qui entrave la structuration et le développement de la profession.

Dans ce contexte actuel, l'intérêt grandissant de la société pour des arts entre marge, qualité et succès public n'empêche pas les artistes de la rue de rencontrer encore aujourd'hui de nombreuses difficultés, tant dans l'exercice de leur métier que dans l'organisation de leurs entreprises, soumises à des contraintes nombreuses et complexes, qu'ils ont souvent du mal à s'approprier.

Elena Dapporto (2000) Le Fourneau de Brest et de l'Ouest - La structuration d'un pôle de production et de diffusion

Elena Dapporto "Les arts de la rue, portrait économique d'un secteur en pleine effervescence" (Ed. Documentation Francaise - 2000)

L'expérience du Fourneau illustre l'articulation entre trois dimensions des lieux de fabrication : la production, la diffusion et l'action territoriale.

L'histoire du Fourneau est liée à celle de la manifestation "Grains de Folie" , la même association étant le moteur de deux expériences. Le projet de disposer d'un lieu permanent de production mûrit avec l'expérience des chantiers de construction éphémères mis en place par l'association pour fabriquer les décors et costumes des éditions "Grains de Folie". Ce besoin se précise en 1993, l'année d'accueil de l'Arène Foraine qui a demandé un effort particulier à l'équipe. Cette même année, est celle de l'élaboration du plan d'intervention pour les arts de la rue du Ministère de la culture, qui inclut la création des lieux de fabrication.

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"Grains de Folie" a été une manifestation organisée par l'actuelle équipe du Fourneau, lieu de fabrication situé à Brest. Commencée en 1989 et aujourd'hui arrêtée, du moins dans sa formule d'origine, l'expérience de "Grains de Folie" illustre la volonté d'inventer une forme différente de festival des arts de la rue. Cette singularité s'exprime essentiellement à travers trois facteurs : la manifestation n'est pas fondée sur une programmation avec des spectacles autonomes qui se juxtaposent, mais est une histoire à part entière dont l'écriture globale est assumée par une ou plusieurs compagnies et où chaque troupe invitée s'inscrit avec sa propre proposition expressément conçue pour l'événement ; chaque édition investit un site significatif de la vie locale et le transforme entièrement ; le public participe activement à l'événement.

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Sophie Tiévant (1999) Le Fourneau, les compagnies d'art de la rue et le multimédia

Elena Dapporto Observation et analyse des usages des Technologies de l'Information et de Communication dans les "Espaces Culture Multimédia" - Partenaires et usages collectifs (Sophie Tiévant - Décembre 1999)

L'origine du Fourneau remonte au milieu des années 70 dans une petite commune de la communauté urbaine de Brest, Le Relecq-Kerhuon, au sein d'un groupe d'enseignants parmi lesquels Michèle Bosseur et Claude Morizur : "On était jeunes, et on avait envie de faire des choses. On a relancé l'association du 'Patronage laïque du Relecq-Kerhuon' qui était alors moribonde ; on a organisé, pendant sept ans, un festival d'art, 'la tête et les mains', qui a connu un énorme succès : 50 000 visiteurs chaque année. Ensuite, il y a eu une rencontre choc, en 1987, avec Jean-Raymond Jacob et la compagnie Oposito de Noisy-le-Sec. Ca nous a donné envie de changer et on a créé une fête, 'Grains de Folie', qui démarrait à 4 heures du matin et durait 24 heures. La première année, ça a très bien marché. Mais la deuxième année, il a plu et on s'est retrouvé avec 200 000 F de dettes sur le dos…".

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