La Calma à la rencontre des habitants d'Henvic

En résidence à Henvic, La Compagnie La Calma a multiplié les rendez-vous et les rencontres avec les habitants.

Premier contact, jeudi 30 avril, avec les élèves de l'école publique d' Henvic. Les élèves et leurs professeurs font la connaissance de Tamat, une vieille femme touareg : le personnage de la nouvelle création de La Calma.

Melissa (comédienne), Khadija et Eric (metteurs-en-scène) et David (musicien) invitent les 37 enfants à s'asseoir en cercle sur les nattes touaregs et leur racontent les voyages au Mali, à Kidal, les rencontres avec les femmes, les mères, les grands-mères du pays, la cérémonie des trois thés... et le retour en France avec la création d' une nouvelle histoire à partager, un conte masqué : « Tamat ».

Lundi 4 mai, 3 jours après leur première représentation au Mai des Arts à Henvic, la compagnie rencontre l'école Sainte Juvelte d'Henvic pour leur faire (re)découvrir « Tamat ».

La première approche se déroule dans la salle du patronage. Melissa, interprète de Tamat, explique le but de cette rencontre et présente son équipe.


Sous les yeux des élèves attentifs, Mélissa se transforme, et Tamat apparaît.

« Venez avec moi dans ma maison », les élèves émerveillés et impressionnés par cette métamorphose, suivent la vieille femme avec entrain jusqu'à la pelouse de la cour de l'école, où aura lieu la représentation. Bien installés sur les nattes, au soleil, les élèves se prêtent facilement au jeu, goûtent les dattes et le thé que leur offre la vieille femme.

 

 

Les élèves ont également eu la chance de pouvoir s'essayer à la guitare, gracieusement prêtée par David.

Les enfants vont à présent réaliser un travail écrit autour de cette rencontre et la compagnie et les élèves, ravis de cette entrevue se sont déjà redonnés rendez vous jeudi 7 mai pour la lecture des textes des enfants.

 

 

Mardi 5 mai, La Calma rend visite à la résidence de personnes âgées Ker an Dero et « c'est mieux que dans la rue car on est au chaud ».

Devant un public captivé, Mélissa exécute un aperçu du spectacle. Tamat capte toutes les attentions, et une grande complicité s'installe avec les résidents, qui n'hésitent pas à intervenir tout au long de la représentation.

 

Le public, séduit et enchanté, ne manque pas d'éloge envers la comédienne « c'est pas donné à tout le monde de le faire, il faut de la volonté et de l'imagination ». Mélissa leur explique ensuite le travail du masque, le processus de transformation : « le masque couvre le visage, mais il faut aussi changer le corps, sa forme, le rythme, le costume : c'est tout un art ». Même si une dame lui fait remarquer : « vous êtes bien maquillée, mais vous n'avez pas les mains d'une vieille femme ».

La rencontre du personnage de Tamat, une femme vieille comme le monde, avec les personnes âgées aura eu un grand succès. Les résidents ont pu se trouver des affinités avec le personnage. Une belle rencontre, émouvante et touchante, ponctuée de nombreux éclats de rires.

 

Texte : Lucie Corouge