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Mercredi 4 août

Paf, paf, paf. Les 3 coups d'aujourd'hui sont "frappés" par un vacancier peu ordinaire: Jean-Christophe Théobald, chargé de mission au ministère de la Culture.
La Main Sidibé n'a que quatre doigts, coiffés d'un chapeau qui évoque un derviche tourneur croisé avec un personnage de BD futuriste. Ils ne parlent pas, et pour cause mais s'expriment avec les mains. Leur nom, ils l'ont emprunté à celui qui leur a appris les percussions, Séga Sidibé. Au Mali et en Afrique de l'ouest en général, chaque événement est associé à un rythme.

Ce soir, nous avons eu droit notamment à "Madan", qui est associé à la période des récoltes (ça tombe bien, c'est le cas chez nous), "Didadi", qui est un rythme de réjouissance, ou encore "Sogolon", thème propre à l'ethnie des Bozo, qui pêchent sur les bords du fleuve Niger.

Quant aux instruments, hormis le désormais archi-connu djembé, on a pu entendre le doun-doun, un tambour basse en peau de vache, le kolo-kolo, sorte de cloche en bois (en photo), ou encore le yaraba, une percussion faite de graines entourant une calebasse.


Pendant le spectacle de la compagnie Géométrie Variable, pas super écolo mais aussi flippant que des montagnes russes, on a capté cet étrange appel émanant du PC de la police morlaisienne: "Appel à toutes les voitures! Interceptez un individu de sexe masculin, plutôt baraqué, la rose entre les dents comme dans la pub "Ultra Brite" et propulsé par un demi-solex. On dirait Carmen qui fait du rodéo...

Le dangereux personnage gominé comme un danseur de tango manie sa pétrolette comme un pilote de formule 1, c'est-à-dire sur le fil du rasoir. Il prend les virages à la corde et manque d'écrabouiller les malheureux qui se trouvent sur son passage. On a cru qu'il allait exploser de rage lorsqu'un livreur de pizza est passé en trombe, lui volant la vedette. Si vous parvenez à le localiser, n'attendez pas qu'il charge, utilisez les balles somnifères spécialement prévues pour les rhinocéros".

Une jeune compagnie allemande baptisée de fraîche date "les fantômes aux pieds nus" s'est invitée au FAR. Deux échassiers en costume-cravate, trois acrobates aux cheveux couleur de manga punk. Ils marchent sur les mains, font des pyramides et même si ça sent un peu l'improvisation, c'est bien agréable à voir.

http://www.fantome-pieds-nus.de


Je me disais aussi que ça allait mal tourner. Des types qui s'enfilent une demi-bouteille de rouge avant de commencer leur spectacle, on sait où ça mène... Planquez-vous! Entre les mains de ces deux alcooliques, les massues deviennent des missiles exocets, des obus de mortier... et quand ils se mettent à jongler à deux, il faut quelques minutes pour s'apercevoir de la supercherie: en fait, ils jonglent tout seuls (c'est difficile à expliquer, vous n'aviez qu'à y être)! Et le tour de force, c'est lorsqu'ils jonglent à deux... avec une seule quille. On ne sait plus si c'est de la danse, du cirque, des clowneries ou que sais-je encore... Des Pas en Rond, vous fûtes magistraux!

En bas à gauche, le plus jeune spectateur du FAR 99 a suivi le droit chemin, lui. Un bon biberon, c'est aussi euphorisant qu'un verre de rouge.


Un joueur d'harmonium pour installer une ambiance "tournez manège", et c'est parti pour une sorte de "karaoké social". Jusqu'à ce qu'ils chantent Petit Papa Noël sur l'air de l'Internationale. C'est à ce moment-là qu'on se demande si l'Armée du Samu n'est pas en train de se payer notre tête...
Même le vendeur de "Macadam" vient participer à cet étrange "Noël chez les pauvres".
   

Sur la place Allende, le trio Brou Couton Sibéril, avec ses ballades en breton, nous a fait oublier l'heure du spectacle de la compagnie Olivier Bodin...
...c'est donc dur de tout vous raconter puisqu'on est arrivé juste avant la fin, mais sur notre rétine persistent encore des images qui évoquent à la fois le championnat du monde de gymnastique au sol, une famille d'équilibristes mongols ou ces étranges petits écureuils planeurs qu'on rencontre en Amérique... Voilà ce que nous évoquent les Baltikans.

Ne dites rien, je vais essayer de reconstituer le destin tragique des ces malheureux de la Compagnie du Tapis Franc. Dès l'âge de 5 ans, ils se réunissent pour mater des films de Jacques Demy, De Funès, les Bronzés, Mary Poppins, plus une grosse dose d'Ile aux Enfants... Le tout donne une comédie musicale hyperréaliste gavée de chamallow, de sucre d'orge.. et de barbapapa.

La flûte est presqu'irlandaise, les bombardes bien bretonnes, la guitare a des accents folks et planants et le cinquième joue d'une clarinette électronique (on dit nucléaire?) qui vous sort des basses propres à rajouter de la pêche à tout ça. C'est Forzh Penaos et c'est efficace. Bravo!

Photos : Yffic Cloarec, Martin Granger
Textes : Martin Granger

"Far : 4e acte intimiste avant l'éclipse finale" (05/08/99)
"Services techniques : les hommes de l'ombre" (05/08/99)
(ces articles ne sont plus disponibles sur le site du journal)


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