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Mercredi 21 juillet

 

Deux ministres, cadeaux royaux

Le Festival des Arts dans la Rue ne se refuse
rien. Après une première édition qui a débuté en fanfare, - profitant de la coïncidence du 14 juillet, le FAR a connu une affluence historique (si, si, historique !), voilà qu'il s'offre une deuxième inauguration avec 2,oui, 2 ministres : Marylise Lebranchu et Catherine Trautmann. La première est venue en voisine. La deuxième assume, chaque jour, ses devoirs ministériels : le matin à Paris, le soir dans la province des festivals.

Visite au pas de charge de l'église de St-Thégonnec, (ravagée par le feu il y a un an), puis, rendez-vous au théâtre de Morlaix, qui va, lui aussi, faire peau neuve. En 2001, il aura retrouvé sa splendeur.Sur les 36,5 millions de francs que vont coûter les travaux, le ministère en donnera huit et demi (un bon chiffre, pour un théâtre à l'italienne)...
Le bel édifice reconstruit, il lui faudra une âme. A Morlaix on le verrait bien classé comme "scène nationale". Histoire d'avoir les moyens d'accueillir de bons spectacles, quoi. Mme la ministre n'a pas dit non.
Le château du Taureau, en baie de Morlaix, qui se prêterai bien, lui aussi, à quelques spectacles exceptionnels, se voit doté, d'une spectaculaire et inattendue subvention de 14 millions de francs. De quoi devenir un "pôle touristique"... Voilà pour les cadeaux.

Extrait de l'allocution

La ministre a tenu à rendre hommage à l'équipe du Fourneau, qui fait un travail gigantesque (c'est un "indépendant" qui vous le dit) pour promouvoir les spectacles de rue dans la région. Claude Morizur et Michel Bosseur ont eu l'opportunité d'exposer le projet imaginé par la compagnie Oposito - "Grains de folie transmillénaire" - pour fêter comme il se doit l'année au 3 chiffres ronds qui excitent déjà tous les esprits festifs. Voilà pour les choses sérieuses.

L'exposé du Fourneau

Ces devoirs professionnels de vacances n'empêchent pas des petits moments de détente. On notera que Catherine Trautmann s'est arrêtée devant une affiche du FAR, pour rajouter un E au slogan ("J'en suis morduE") ; qu'elle est montée sur le kiosque à musique pour donner les trois coups (à 19h33, très exactement) ; qu'elle s'est délectée d'un extrait du spectacle "Révolution" (du hip hop de Bordeaux) ; qu'elle a même pris quelques minutes pour donner des autographes. Et même pas le temps de boire un petit coup à la mairie...

 

"Dans les pas de la ministre de la Culture" (22/07/99)
"Catherine Trautmann a mordu dans le FAR" (22/07/99)
(ces articles ne sont plus disponibles sur le site du journal)

Ne manquez pas le reportage complet de la visite


Rue du Hip Hop

Dans les rues du FAR, il y en a toujours pour tous les goûts, du théâtre à la musique,
des performances aux cloweneries, mais, cette fois, la ville s'est rendue au Hip Hop.

Ca commence avec la compagnie bordelaise "Révolution". 36 jeunes danseurs pour une parade en ville. On peut craindre le pire en regardant ce bataillon partir de la MJC avec des postures de majorettes. Sur le camion sono qui débite d'inlassables mixes, un narrateur raconte l'histoire des "Pur'Hip", qui affrontent les Pro'Hop. Pendant ce temps la parade s'arrête, se met en branle, essaye d'accrocher les passants. Qui s'arrêtent et suivent. "Trop puissant" n'avait pas, effectivement, dit son dernier mot. Discours porteur de valeurs de solidarité et d'ouverture. Mouvement esthétisant et bien réglé.. Incontrariable.
Ca continue, place de l'hôtel de ville. Les Bordelais rencontrent les Brestois de la Compagnie Moral Soul pour une petite improvisation, avant de jeter un pont vers le Brésil, avec une démonstration de Capoeira.
Proche du Hip Hop dans la forme, cette danse brésilienne très africaine, de plus en plus pratiquée en Bretagne (notamment Rennes et St-Brieuc), qui est aussi un jeu de combat où les adversaires ne se touchent jamais, donne, elle aussi, dans l'esthétisme. Quand ce n'est pas dans la philosophie où le syncrétisme religieux.

 

"Compagnie Rêvolution : parade hip-hop" (22/07/99)
(l'article n'est plus disponible sur le site du journal)


Seven Notes. La bonne excuse
22h33, place de Viarmes. Sur la religion des images, la compagnie "L'Excuse" en connaît un bout. Une série de court-métrages humoristiques projetés sur grand écran ponctue le spectacle. Pendant les projections, un groupe de joyeux musiciens-comédiens, qui font remarquablement semblant de ne pas savoir jouer, parvient à détourner les regards de l'écran par des pitreries musicales. Et quands les pitres racontent l'histoire du son en imitant les primates...
Et de caricaturer les monuments du cinéma, les génériques de la télé, les musiques de films les plus célèbres. Pas une fausse note dans la cacophonie organisée. Les enfants adorent, des adultes sourient. On en demande pas plus.
Et tout ça pourquoi ? Pour "montrer par l'absurde le pouvoir de la musique sur l'image".
Amen !
"Seven notes" est complètement loufoque, et c'est pour ça qu'on a aimé, malgré les interférences avec le concert d'à côté.

21h33. Côté concert

A côté, place Allende, aux trois quarts pleine de monde, deux petits groupes bretons qui promettent de devenir grands. Menestra puise dans la musique traditionnelle, et s'ouvre au monde. La viole et le darbouka (tambour maghrébin) n'ont pas dérouté le peuple morlaisien, qui se souvient qu'il est, génétiquement, ouvert sur le monde. Cela ouvre la porte à tous les exercices de style.

22h33. Angel IK

Dans le genre exercice de style, Angel IK, qui joue du rock-hip-hop-kan-ha-diskan, s'est bien aventuré. Ce n'est certes pas la première fois qu'on danse la gavotte sur la place - c'en est même devenu une tradition, pendant ces mercredis festifs de Morlaix - mais sur des envolées lyriques d'une guitare électrique qui a du trop longtemps s'exposer à des masters hendrixiens, ça, ça nous a laissé pantois.

 

Et que dire de ces morceaux de hip-hop qui s'appuient à bon escient sur la musicalité de langue bretonne ? Que ces anges-là plannent un peu, qu'ils sont encore un peu brouillons, mais que, les "concepts", comme on dit, trouvés, y'a plus qu'à faire fructifier...

A la semaine prochaine.

Photos, Kevin Morizur
Textes, Jean Louis Perreira

 

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