Le Fourneau, Carnets de Voyage

MORTAGNE AU PERCHE

samedi 7 octobre 2006

dimanche 8 octobre 2006, par Jean-Baptiste Magnifique

De retour à la case Mortagne où tout a commencé il y a déjà six mois. Le vert tendre du printemps a cédé sa griserie aux rouilles calcinées de l’automne et le camion a mûri, déchiré d’éraflures, bosselé d’expérience : la route ne pardonne pas. Un grand soleil d’arrière saison s’efforce de réveiller le marché engourdi par la fraîcheur du petit matin. Il est encore très bas derrière les collines du Perche et le public tarde à s’installer sur les quelques chaises éclairées. Mais l’énergie est là dans ses costumes humides, dans ses gestes à ressusciter et la chaleur s’installe élargissant le parterre aux dimensions d’un vrai théâtre. Et quand un spectateur se lève pour lancer les applaudissements, c’est comme une bouffée d’été qui traverse les acteurs, comme une conscience soudaine de leur propre existence.

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