A Lassay les châteaux, entre l’ancien grenier à sel et le vieux château féodal, le théâtre Magnifique s’offre un décor du XVème siècle à la belle rigueur granitique. Et sans autre perturbation sonore que de lointains et désolants artifices du XXIème siècle. En ce 14 juillet aux frémissantes couleurs champêtres, le village est en fête et ses rues sont barrées, livrées à la flânerie des promeneurs et des spectateurs. Géraniums et fuchsias envahissent les façades. Les tables du vide-grenier proposent mille trésors fatigués que la pluie du matin a nettoyés de leur torpeur tandis qu’un peu partout, fleurissent des spectacles immobiles et mobiles. Un faux camelot en coupe-vent jaune vente les mérites du carpidon, stupide poisson de la Mayenne, une fanfare entraîne les passants dans une sorte de farandole ethnique et pour un public chaleureux, très en nombre au soleil, la famille Magnifique joue son spectacle en trois interventions. Trois occasions brèves et toniques de reprendre le refrain de Ca va s’arranger, avant le répertoire nostalgique du retour.
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