C’est dit ! Pas d’exclusive ! On aime les ambiances chaleureuses et le joyeux désordre des rues autant qu’on aime la nonchalance des campagnes en été. Et notre chemin hésite toujours entre l’ombre immobile d’un clocher villageois, la rumeur généreuse d’un marché ou le parvis parking des hôtels de ville en béton. A Joué les Tours, on est servi sur un plateau d’immeubles, entre Monoprix et CIC, mats chinois et cirque de trottoir, au coeur d’une cité pavoisée pour les besoins de son festival. Les girafes de polyuréthane pendent au dessus des têtes, les singes jouent de l’accordéon et les marchands de la braderie s’ennuient derrière leurs vieilles bandes dessinées et les grenouillères de bébé. C’est l’heure où le ciel gronde, où les nuages sombres envahissent le théâtre, où les acteurs défient les dieux, la bonne parole et le solfège pour se fondre, vaille que vaille et même avec succès, dans le tumulte des scènes multiples et des fanfares.
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