HAMBERS

Mais le vent chassera les nuages. Tout semblait s’être ligué pour rendre la journée pénible. La route s’était éternisé sous une pluie assassine et l’arrivée des comédiens sur le site de Montaigu se faisait dans une confusion de grisailles, de barrières à franchir ou à ne pas franchir, de vastes parking dans les chaumes et de morosité ambiante. Dur d’installer le camion-scène sur ses échasses glissantes sur ce terre plein en pente au milieu de nulle part ! Dur d’accuser le coup de la tristesse de Pédro si loin de la futilité de nos petites humeurs ! Dur de se dire “Tout ce chemin ! Est-ce qu’on va pouvoir jouer ?” Et il pleuvait encore une demi heure avant le spectacle et les chaises faisaient encore défaut... Puis tout s’est dégagé soudain. Et les gens étaient là avec leur générosité. Il y avait même du soleil. Le vent chasse les nuages mais pas la tristesse de Pédro. “La vie est une chienne” comme dit notre ami Paul Emond.