Le Fourneau, Carnets de Voyage

GISORS

samedi 23 juin 2007

lundi 25 juin 2007, par Jean-Baptiste Magnifique

Malgré l’interdiction, plusieurs automobiles sont demeurées sur le parking. Les bancs s’alignent entre les pare-chocs et les maigres projecteurs font de la figuration sous les housses de sac poubelle. Un terrain de basket, un vaste espace en herbe, saigné d’allées de graviers complètent l’environnement du théâtre en plein air au coeur d’un quartier populaire qui mêlent sans enthousiasme, sous le même ciel maussade, pavillons et petits immeubles sociaux. Pas un arbre pour accrocher le regard et pour suspendre dans son feuillage le galop furieux des nuages. Un grand silence horizontal comme un camaieu de mélancolie entre la ville et la campagne. Une nouvelle fois, la pluie s’invite juste avant la représentation et on retrouve les gestes du repli stratégique et de l’indécision. Jouera-t-on après le déluge ? Trois spectateurs transits de froid, un chien et une jeune pigiste de la presse locale attendent de s’embarquer sur cette étrange arche de Noé dont le piano désaccordé a vocation de réinventer la vie.

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