Le Fourneau, Carnets de Voyage
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Fouilles archéologiques à Molène

samedi 10 juillet 2004, par Lydie Colleau

Pour la troisième année consécutive, nous avons le réel bonheur de voir revenir sur Molène une équipe d’archéologues bien décidés à faire parler la terre de nos ancêtres.

En effet, cela fait maintenant trois ans qu’un groupe d’archéologues avisés, descend à bord de notre île à la recherche d’histoires pleines de mystères.

Avec persévérence, ils creusent, ils grattent, èpluchent, trient, émettent des hypothèses et tentent de faire la lumière sur les infinis détails que la terre recéle.

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Fouilles de Beg Ar Loued

Les fouilles archéologiques ont lieu à la Pointe de Beg Ar Loued (pointe sud de l’île) et concernent les vestiges d’un habitat du Néolithique final (fin du 4e/ début du 3e millénaires avant notre ère). Le but est de documenter la vie quotidienne des premiers paysans de l’archipel.

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Yohann et la perspective

Cette année, les ruines de plusieurs murs en pierres sèches ont été mises à jour. Les archéologues s’interrogent encore sur la fonction exacte de ces structures, mais il semble probable qu’elles soient liées à l’occupation néolithique attestée par un dépotoir attenant contenant des vestiges de la vie quotidienne.

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Murs de pierres sèches

La position de chaque pierre ainsi que celle des objets les plus importants est relevée et côtée dans les trois dimensions de l’espace. Ces données permettront ultérieurement de reconstituer partiellement la forme originale des murs et de mieux comprendre la succession d’événements qui a mené à la formation du gisement tel qu’il est actuellement.

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Anne fouille le dépotoir

Le dépotoire est fouillé finement, les vestiges,

- débris de poterie,
- débris de silex
- outils usagés et cassés,
- restes alimentaires (ossements d’animaux et coquillages),

sont collectés par mètres carrés et en suivant la succession des couches du dépotoir. Les sédiments déplacés sont systématiquement tamisés avec des tamis fins ( maille 2mm) afin de conserver les vestiges les plus pêtits.

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Caroline et les "refus de tamis"

Les vestiges collectés sur le site sont rapportés à la base archéologique "La Chimère" où ils sont lavés et séchés, puis classés et inventoriés. Les "refus de tamis"(ce qui ne passent pas au travers du tamis) sont triés à l’aide d’une loupe afin d’en extraire les petits éléments (restes de poissons, de petits oiseaux, de micromammifères...).

Chaque catégorie de vestige fera ultérieurement l’objet d’une étude approfondie :

- outils de pierre et éclats de silex (activités des occupants du site),
- restes de poterie (appartenances culturelles et maîtrise des techniques céramiques),
- ossements d’animaux, coquillages (leur alimentation, leur techniques de chasse, de pêche, d’élevage).

Sachez que grâce à leur savoir vivre, à leur respect et à leur bonne humeur, nous avons tous passés d’excellents moments en leur compagnie. Nous, par ici, on aime les gens comme ça.

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