Le Fourneau, Carnets de Voyage

BIZERTE

Mardi 6 mars 2007

mardi 13 mars 2007, par Jean-Baptiste Magnifique

On aura pris le temps de flâner sur le port de Bizerte, de fureter dans ses ruelles, sur son marché coloré. Et après une courte matinée de visite, on se retrouvera dans le quartier haut de la ville dans la cour d’une institution qui accueille des enfants abandonnés et des orphelins. Le théâtre s’est posé à l’ombre d’un grand eucalyptus et en l’absence de toute surprise de la dernière minute, les acteurs sont fin prêts deux heures avant l’heure annoncée. Un petit public très demandeur est déjà installé. Les garçons ont interrompu leur partie de ballon, les filles se sont rassemblées et bientôt, la musique commence. C’est un moment fort de rencontre. On chante, on frappe des mains, on danse, un jeune joueur de tambour s’invite sur le plateau. Et personne ne songe à mettre un terme à ce concert dont le répertoire s’épuise, dont la fragile fascination ne prépare pas toujours à la concentration ni aux difficultés d’un texte qui demeure étranger pour ces enfants peu francophones. Après le spectacle, une nouvelle rencontre autour d’une table carrée et d’un verre de jus de fruits rassemble les comédiens et les dirigeants locaux de la culture. De la même façon, on chante, on rit, on bavarde, on plaisante. Les enfants sont déjà rentrés dans leur logement du pensionnat. Qu’est-ce qui leur reste de ce qu’ils ont vu ? L’image d’un camion rouge sous le grand eucalyptus et le souvenir de ces acteurs si généreux qui ne chantaient pas toujours très juste ?

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