Le Fourneau, Carnets de Voyage

BERNAY

mercredi 11 Juillet 2007

jeudi 12 juillet 2007, par Jean-Baptiste Magnifique

Malgré son monument aux morts et la sévère figure des dignitaires romains surveillant la porte du musée, on ne reconnaît plus l’ordonnance silencieuse du jardin municipal de Bernay. Ici, un terrain de beach-volley dresse son filet près du bac à sable, là des filins d’acier et autres échelles de corde tendent leur toile d’araignée au sommet des grands arbres un peu décontenancés. Tandis que les chiens de pierre regardent leurs congénères folâtrer librement, sans entrave d’aucune sorte. Le théâtre ambulant n’a donc rien d’insolite dans ce joyeux désordre où la marmaille des colonies saucissonne sur les pelouses et il s’intègre sans peine au paysage déboussolé. L’été s’annonce à tous ces signes, tout ce débraillé estival. Il ne va plus tarder, se dit-on. Pourtant il traîne toujours la semelle. Et c’est une représentation bizarre, avec ses éclaircies solaires qui bousculent la lumière, son public partagé entre festivaliers et enfants consignés, son ambiance un peu grise à l’image d’une saison qui se fait désirer comme la jeune fille de Kierkegaard.

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