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Théâtre de Rue mis en questions en Pays de Morlaix ?

8 novembre 2010 - Actus

L’avenir du Mai des Arts, des résidences et du FAR est-il compromis en Pays de Morlaix ?

L’origine des difficultés remonte à l’automne 2008 avec la décision de la municipalité de Morlaix de baisser de 76 000€ à 16 000€ sa subvention au FAR. Le Festival doit alors son salut à la décision de la Communauté d’Agglomération qui compense le désengagement de la Ville centre. Ainsi, le projet baptisé Théâtre de rue en Pays de Morlaix (Mai des Arts / Résidences / FAR) a permis à Morlaix Communauté et au Centre national des arts de la rue le Fourneau de continuer à développer, avec le succès que l’on connait, cette exemplaire circulation d’artistes et de populations dans les 28 communes.

En 2009, aux côtés de la DRAC Bretagne, la Région, le Département, les villes de Brest et Le Relecq Kerhuon, Morlaix Communauté participe à la rédaction de la convention pluriannuelle d’objectifs du Fourneau 2010-11-12-13 . Cette convention, garante des financements croisés, est adoptée le 8 février 2010 à l’unanimité par le Conseil de Communauté (délibération n° D 10-17).

Par un courrier du 1er octobre 2010, le Président de Morlaix Communauté annonce ne plus vouloir signer la convention dans sa forme actuelle. Il demande alors un temps de consultation des élus communautaires avant de s’engager auprès des co directeurs du Fourneau et des autres partenaires à préciser la position de Morlaix Communauté pour le 22 novembre.

Pour en savoir plus sur les données et les enjeux de la saison Théâtre de Rue en Pays de Morlaix, consultez le document attaché ci-dessous.

Document attaché : Eléments d’informations Théâtre de Rue en Pays de Morlaix (PDF – 336.8 ko)

14 commentaires

  • 9 novembre 2010 12:15, par QUEMENEUR

    Après une si belle édition du FAR c’est absolument incompréhensible... avec l’adhésion de la population et des communes au Mai des Arts c’est inadmissible de fragiliser des outils si précieux !

  • 9 novembre 2010 14:35, par Paco Bialek

    Je me pose toujours les mêmes questions dans ces cas là : Nos élus sont ils venus voir par eux mêmes ce que produisent les aides qu’ils votent sur leur territoire (hormis pendant l’inauguration pince-fesses qui ouvre traditionnellement les événements) ?
    Se sont ils intéressés au projet en terme de retombées symboliques, humaines et culturelles ?
    Le document PDF est très bien fait, il mérite qu’on s’en inspire quand les coups de boutoirs de la politique à courte vue ébranlent les cabanes culturelles qui nous abritent (pour combien de temps encore ?).
    Il manque cependant des éléments exhaustifs sur les retombées économiques locales puisque c’est visiblement le seul langage qu’ils comprennent, logique comptable à l’appui et calculatrice à la main... Avons nous accès à ces données ? Très peu nous parviennent en réalité. Il serait temps de nous blinder en fourbissant nos armes économiques sous peine de voir nos cabanes finir en bois de chauffe !

  • 9 novembre 2010 18:02, par Delphine Manac’h

    Une bien mauvaise nouvelle... Le FAR est un rendez-vous incontournable, tant pour les artistes que pour les spectateurs, une machine artistique montée et organisée de façon très professionnelle. Il en est de même pour le Mai des arts, qui me laisse de bien jolis souvenirs, vécus autant de l’ intérieur qu’ en tant que spectatrice. Bref, je souhaite de tout cœur que cette grande bouffée artistique perdure, pour le bonheur de tous, spectateurs, acteurs...
    Delphine Manac’h

  • 9 novembre 2010 21:17, par pionston

    Et bien voilà ça continue...

    Encore et encore le monde des arts littéralement agressé par de minables petits costards encravatés qui puent la brillantine et le lèche-cul à des titres politiquements et strictement personnels ...Bravo...

    moi qui l’ai vécu de l’intérieur je peux me permettre d’affirmer que cette rencontre est vraiment nécessaire pour TOUS ceux qui y travaillent et on ne lésine pas !!!

    C’est donc contre la possibilité de bosser(et de s’en sortir donc) ce combat qu’il faut continuer...

    PS : C’est à 62 balais la retraite ??? OK alors mais euh on fait comment si on nous empêche de taffer ???

  • 10 novembre 2010 13:26, par Pierre Abgrall

    Bonjour, Bonsoir,
    Les documents/éléments d’informations reçus de votre part et les articles lus dans le Télégramme Morlaix méritent qu’on s’y arrête un moment.
    On peut comprendre, dans une période de crise économique généralisée ou orchestrée (va savoir !), la prudence voire l’attitude presque panique des élus en matière de subventionnement de certains domaines d’interventions. Ici c’est la culture. Le Conseil Général lui-même a annoncé la couleur et pourtant on ne peut pas l’accuser de fuir devant ses responsabilités en la matière ni de brader ses choix. Nous sommes donc, qu’on le veuille ou non, qu’on en admette les raisons avancées ou non, devant une politique de reflux de crédits pour la culture. C’est un constat.

    En ce qui concerne Morlaix, le FAR, on est placé devant la remise en cause d’un objet culturel historique. 24 éditions d’un Festival ça signe l’histoire culturelle d’un territoire. Et celle d’une ville. Mais le terme même de Festival n’a plus l’air d’être bien compris de la part des élus, communautaires ou municipaux. Un Festival ce n’est pas un spectacle passager, ce n’est pas une soirée de sortie et basta, c’est un acte qui engage sur plusieurs jours, voire plusieurs semaines, un territoire tout entier, un organisateur, des troupes, des artistes, des techniciens, des spectateurs, c’est la mise en synergie de tous ces acteurs et la réalisation de la manifestation a un impact qui résonne bien au-delà du lieu où se tient le Festival. Un Festival c’est une référence en la matière. Comme on dit Avignon pour le théâtre et Orange pour l’opéra. C’est une référence à tous les niveaux du territoire : locaux, régionaux, nationaux et internationaux. Il est évident que dans leur argumentation les élus communautaires et municipaux ont oublié cela. Ou refusent désormais de le voir. Et cet aveuglement soudain est plus susceptible de porter un coup fatal au Far plus que le désengagement financier.

    Il est évident que si Le Fourneau et les partenaires acceptaient de remettre le couvert en trouvant des arrangements financiers acceptables c’est le nom, la dimension et l’idée même de Festival qui seraient compromis. Comment un Centre NATIONAL des Arts de la Rue pourrait-il justifier auprès des troupes engagées l’importance de l’enjeu morlaisien si cela devient une manifestation sous-dimensionnée ? Parce qu’il n’y a rien de trop dans le FAR. Il n’y a rien qui puisse être laissé de côté sans porter atteinte aux engagements, aux missions du Fourneau à l’égard de lui-même, à l’égard des troupes, à l’égard de la résonance qu’un tel évènement doit faire entendre sous peine de faire vaciller le Fourneau lui-même et ce que sa dynamique entraîne. Il y va de la crédibilité même du Fourneau dans cette affaire-là, comme de la perception de ce que sont les Arts de la Rue.

    Que la ville de Morlaix et la communauté de communes fassent d’autres choix pour animer leur territoire c’est une chose. Mais ce n’est pas au Fourneau d’accepter un sous-dimensionnement, une dévalorisation de ce qui a été accompli en 24 années. Si les élus avaient dit : Amis du Fourneau nous voulons faire autant voire plus que les années passées avec moins d’argent, la gageure était plus acceptable. Là elle ne l’est pas. Ils ont plus renoncé aux Arts de la Rue qu’à l’argent qu’ils lui donnaient.

    Et ce choix des élus du territoire morlaisien appelle une remarque de plus, à un niveau général : on peut craindre que dans un contexte de restrictions de crédits à la culture, orchestrées à l’échelle de politique nationale, on croise au moins deux types de renoncement : On trouvera toujours des élus-tête-froide ravis de régler des comptes, à bon compte, en supprimant des subventions qu’ils donnaient jusque-là avec réticence, histoire de faire le ménage, mais on trouvera peut-être aussi des élus qui, dans un contexte de panique (réelle ou apparente), sabreront à tout va, sans même prendre le temps d’analyser leurs choix antérieurs et comment ceux-ci ont construit et déterminé l’avenir de leur territoire en matière culturelle et sociale.

  • 10 novembre 2010 18:14, par JM NAYET

    Quelle que soit la beauté et la qualité des spectacles rien n’empêchera nos
    édiles (?) de jouer les "grippes-sous" (que vaut un spectacle contre un rond-point ?)
    Rappelons nous à Morlaix la triste fin de saison du théâtre !

    On craignait le pire et bien maintenant il est presque là... si on ne bouge pas !
    Les paroles sont une chose mais il me semble qu’il est plus que nécessaire que nous agissions, ensemble, auprès de ces décideurs afin de leur signifier notre mécontentement et en particulier en assistant au vote de ce fameux budget.
    Il faut placer les élus devant leurs responsabilités et se montrer déterminés à agir collectivement, artistes, techniciens et spectateurs.
    Pas de résignation, de l’action, j’y suis prêt

  • 10 novembre 2010 18:27, par LUCIENNE NAYET

    Oui, la révolte, oui l’indignation, le règne du fric.

    On peut être d’accord, mais concrètement je suis disponible
    pour voir rapidement comment faire ensemble avec vous pour agir auprès des élus(e) qu’ils reviennent sur leurs positions
    Non ce n’est pas au Fourneau de faire encore des efforts

    Quelle émancipation pour les hommes et les femmes ? Ne nous
    laissons pas aller à la résignation.

    J’ai besoin de ce rêve, de la poésie du rire , de tout ce qui fait qu’un être humain doit penser
    . C’est pourquoi la culture pour certains politiques
    doit être détruite AGISSONS POUR NOTRE LIBERTE ;

    cela m’aide à vivre

  • 10 novembre 2010 19:17, par Geneviève Savoye

    Il était une ville pleine d’histoire et de gens,
    Le travail a manqué, les maisons ont vieilli, les gens sont partis,

    Les édiles se sont plaints d’un patrimoine trop riche, de recettes trop faibles, de projets trop ambitieux,

    Le théâtre a été coupé dans son élan, la Manu ne décolle pas, le Musée prend la poussière, la bibliothèque n’a pas de moyens suffisants.

    Mais il nous restait le FAR qui, tous les étés, nous apportait sa moisson de spectacles et faisait revivre la ville le temps de quelques soirées. On y venait en amis, on amenait du monde, et tous repartaient d’un bon pied.

    De quel droit les élus s’autorisent-ils à anéantir ce qui nous fait vivre, le plaisir de partager un spectacle ?
    Agissons vite et fort.

  • 15 novembre 2010 14:31, par popo

    Je sais pas ce qui se passe, les arts de la rue existent depuis pas mal d’années a Morlaix !!!

  • 16 novembre 2010 16:42, par Sabine Montlahuc

    Juste un mail pour vous dire mon soutien ainsi que celui de toute la compagnie Babylone. Il serait extrêmement dommage pour les arts de la rue qu’un lieu tel que le votre ne puisse plus exister.

  • 16 novembre 2010 20:52, par Michèle BESSE

    Quelle mauvaise nouvelle !!!!!!!!!!!!
    Les spectacles ne seront-ils réservés qu’aux gens riches ?

    Avec mes petites ressources, je pouvais me faire plaisir en assistant et en soutenant les spectacles de rue.

    La culture devient un luxe qui n’est plus accessible à tous. Il faut se battre pour que l’on puisse encore y avoir accès.
    La richesse culturelle ne doit pas être réservée aux nantis. C’est un droit fondamental pour tous.

  • 16 novembre 2010 20:59, par Marie Pouêt-Pouêt

    C’est lamentable de voir toutes ces subventions amputées et c’est bien inquiétant. J’ai pour ma part l’impression de voir l’histoire se répéter inlassablement.

    D’un côté le pouvoir et ses sbires qui manipulent le peuple pour lui faire croire qu’il n’y a plus d’argent.......pffft.......fatigant.....en attendant "ils" voyagent en jet privés et jettent par la fenêtre l’humanité , rient aux éclats de nous voir plier l’échine et retourner à la mine. Je pense aussi qu’il faut ouvrir sa gueule et penser ouvertement, c’est la liberté qui nous reste.

  • 18 novembre 2010 14:17, par katell le gars

    JE CROISE LES DOIGTS ! FUERZA !

  • 24 novembre 2010 21:12, par Pierre Prévost

    Souhaitons que ça ne ressemble pas à la grande débandade culturelle de Morlaix-ville...