Annexe "Le public des arts de la rue"

"A qui s'adressent les arts de la rue,
où et comment ?"

"Par définition, au public qui se trouve dans la rue naturellement, qu'un spectacle s'y produise ou pas. Le public qui représente la plus grande bande passante culturelle, sans distinctions de connaissances, de rôle, de fonction, d'âge, de classe sociale, personne n'ayant un pouvoir supplémentaire sur quiconque par le seul fait d'être d'être là à un instant "t". Le public inhérent à l'espace de la rue ; la bande sociale la plus large que l'on puisse jamais trouver dans un ensemble de spectateurs. Bref, la population. Sa qualité première : le libre choix de passer, d'ignorer, de s'arrêter, de regarder, d'écouter, de participer, hors de toute convention."

Emprunt à la définition du "public-population" de Michel Crespin

Mais pour le Fourneau de Brest et de l'Ouest et ses 10 ans de pratique,

Cette définition passante du public n'est plus vraie pour les rituels festifs que sont les Jeudis du Port de Brest et le FAR de Morlaix. De même les rendez-vous matinaux du Festival Grains de Folie faisaient appel à un public de mordus tout comme aujourd'hui les spectacles "convoqués" par le Fourneau.

Une "culture de rue" s'est progressivement constituée autour de Brest et Morlaix.

Les particularités peu urbaines de notre région nous incitent à expérimenter de nouveaux espaces (le pays rural, les îles, les cours d'école du dimanche après-midi…) où le public ne se trouve pas "naturellement".

Alors...

... nous prenons le parti de multiplier les spectacles gratuits "non convoqués" et d'inventer des rencontres insolites,

... tout en intégrant les chiffres...

... quand "29% des français déclarent avoir assisté à un spectacle de rue au cours des 12 derniers mois", 71% n'en ont donc pas vu.

... la profession d'Utopie du Fourneau prend alors tout son sens.

 

Annexe 2
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Annexe 4